L'instauration de ce second confinement intervient à une période cruciale pour les libraires. Alors que les prix littéraires sont bientôt décernés et que les achats de Noël doivent commencer d'ici peu, les acteurs du monde du livre déplorent la fermeture de leurs librairies. Le Syndicat national de l'édition (SNE), le Syndicat de la librairie française (SLF) et le Conseil permanent des écrivains (CPE) ont signé un appel au gouvernement, leur demandant l'autorisation de rester ouvert pendant ce reconfinement.
Jugées comme commerce non essentiel, les librairies sont censées fermer leurs portes ce vendredi 30 octobre 2020. Une décision très dure à prendre pour les libraires, qui espéraient récupérer un peu leur chiffre d'affaires de l'année lors de cette période qui enregistre souvent les meilleures ventes.
Les libraires défendent leur capacité à rester ouvert en période de pandémie, en expliquant que « depuis [le premier confinement], les librairies de proximité, qui maillent tout notre territoire, se sont organisées et équipées. Elles peuvent être parfaitement en mesure d’accueillir les lecteurs dans la perspective d’un nouveau confinement, dans des conditions sanitaires sûres et éprouvées. »
On lit ensuite, dans le communiqué, que « Le « click and collect » est indispensable et d’ores et déjà en place dans un très grand nombre de points de vente. Mais il ne saurait combler toutes les attentes des lecteurs, notamment dans les deux mois précédant les fêtes de fin d’année où plus d’un quart des livres sont achetés. Les livres sont, depuis plusieurs années, le cadeau le plus offert par les Français. » Ainsi, le monde du livre implore le gouvernement et demande « laissez nos librairies ouvertes pour que le confinement social ne soit pas aussi un isolement culturel. »
Cet appel sera-t-il entendu ? Rien de moins sûr : de nombreux commerces et secteurs d'activité aimeraient, eux aussi, pouvoir maintenir leur activité en cette période propice aux achats. Cependant, Emmanuel Macron s'est montré clair : aussi dures que soient ces décisions, il s'y tiendra, dans l'intérêt sanitaire de tous.