Confinement, partie 2. La deuxième vague de l'épidémie de coronavirus frappe la France et depuis ce vendredi 30 octobre 2020 le pays est reconfiné. Une situation qui prend des airs de déjà-vu pour les français à quelques différences près. Cette fois-ci, ce reconfinement légèrement plus souple que le précédent présente un nouveau défi : celui de sauver les fêtes de fin d'année.
Dit comme ça, on pourrait croire à un synopsis de film de Noël dans lequel la magie de cette période festive se retrouve menacée. Mais la réalité de cette situation présente un happy ending incertain notamment pour les petits commerçants comptant parmi les lieux non-essentiels contraints de fermer leurs portes. Car ce reconfinement survient à l'orée d'un mois de novembre habituellement marqué par une course aux cadeaux effrénée qui se poursuit jusqu'au soir de Noël. Alors, un bras de fer commence déjà : Les petits commerces entendent se défendre face à la grande distribution qui risque d'être privilégiée par les consommateurs pour les achats de fin d'année.
Interrogé par BFM Business, Laurent Milchior du groupe de lingerie Etam s'inquiète de cette situation sans pour autant vouloir incriminer les géants de l'e-commerce : "les clients vont pouvoir faire leurs cadeaux dans d'autres magasins et je trouve que ça c'est une concurrence déloyale". Il indique alors vouloir au moins une fermeture des rayons non-alimentaires dans les supermarchés qui comptent parmi les lieux autorisés à accueillir leur clientèle pendant le confinement.
Néanmoins, lors de l'annonce du confinement, Emmanuel Macron avait indiqué que la situation allait être réexaminée tous les 15 jours et, selon l'évolution de l'épidémie, le dispositif pourrait éventuellement s'assouplir. Tandis que Fédération des commerçants de France invite les français à attendre 15 jours avant de faire leurs achats de Noël, en espérant une réouverture d'ici là, d'autres associations, plus pessimistes, envisageraient déjà un recours judiciaire : c'est notamment le cas de l'Alliance du Commerce et de la Fédération Nationale de l'Habillement. A noter que l'enseigne Fnac-Darty a déjà obtenu une dérogation pour ouvrir malgré le confinement.
Le géant Amazon a accepté de retirer sa campagne pré-Black Friday à la demande d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'industrie. Au micro d'Europe 1, elle prédique que l'annonce de cette opération " n’était pas du tout approprié dans ce moment où 200.000 commerçants vont devoir fermer leurs portes"
Les magasins Fnac-Darty restent ouverts pendant le confinement
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