Geoffroy Roux de Bézieux est inquiet. Alors que l'état de la situation sanitaire s'aggrave un peu plus chaque jour en France comme partout dans le monde, le patron du Medef s'est méfié par anticipation d'un troisième confinement et de ses conséquences à prévoir, notamment quant à l'ouverture ou la fermeture des commerces.
Invité de BFMTV-RMC ce lundi 25 janvier 2021, le patron du Medef appelle à ce que le reconfinement "ne soit pas un désastre supplémentaire pour l'économie qui est déjà très mal en point". En ce sens, il demande à "laisser tous les commerces ouverts", ainsi que les écoles.
Pour se plier aux exigences liées à la crise sanitaire, il a proposé plusieurs alternatives. "On peut imaginer des systèmes de rendez-vous, peut-être des horaires, trouver un moyen que les gens s'étalent" avance le patron du Medef. Avec un seul objectif : permettre à tous les commerces jugés "non essentiels" par l'exécutif de maintenir leur activité.
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"Je suis très conscient de la situation mais le fait de fermer les commerces qui ne sont en aucun cas responsables de la contamination est une erreur" déclarait déjà le patron du Medef à l'antenne d'Europe 1. "On ne peut pas confiner et déconfiner en permanence, sinon des centaines de milliers d’entreprises vont disparaître." alertait-il également, ce jour, dans Le Parisien.
"Ce qui a manqué dans le discours du président, c'est de nous expliquer ce qui va se passer après le 1er décembre. Je veux bien croire que le confinement va stopper l'épidémie et que l'on déconfinera avant les fêtes de Noël, mais on va reconfiner en mars pour affronter la troisième vague" prédit-t'il dans le quotidien.
"Avec la fermeture des commerces et des restaurants, et l'effet halo sur le reste de l'économie, on devrait perdre en novembre entre 50 et 75 milliards de PIB en novembre." d'après le patron du Medef, qui redoute une faillite importante "parmi les 330000 entreprises du secteur du commerce qui font l'essentiel de leur activité entre le 1er novembre et 15 décembre."
"Il y a des mesures soutien mais cela ne suffit pas surtout que les achats se font maintenant." estime Geoffroy Roux de Bézieux. Il faut trouver une solution "pour voir comment on peut ouvrir ces commerces non essentiels" et "il faut que tous les secteurs fermés à partir de jeudi soir aient la possibilité, ce qui n'a pas été fait sérieusement jusqu'à présent, de discuter pour pouvoir rouvrir" d'ici 15 jours - date à laquelle Emmanuel Macron a déclaré, lors de son allocution, qu'une évaluation serait faite pour renforcer ou alléger les mesures de restriction déjà prises.
Inquiet et conscient du poids d'Amazon dans les nouvelles habitudes d'achat des Français, le patron du Medef conclut : "Oui je suis très inquiet de ce qui peut se passer (...) Les conséquences du confinement sont aussi la pauvreté, l’isolement et des suicides… Les conséquences sont lourdes. Je comprends les mesures qui sont prises mais il faut arriver à continuer à travailler car c’est ça qui sauve des vies. Trouvons des solutions pour rouvrir les commerces dans les 15 jours."