Lors d'une allocution télévisée organisée le 31 mars dernier, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé que les commerces "non essentiels" resteraient fermés sur tout le territoire métropolitain jusqu'au 2 mai minimum. Depuis, Gabriel Attal avait indiqué que la réouverture des commerces fermés devrait avoir lieu à la mi-mai. À la sortie d'une réunion gouvernementale, le 15 avril dernier, le porte-parole du gouvernement avait en effet déclaré que « à ce stade, cela n'a pas été acté, cela fait partie des pistes. D'ici mi-mai nous aurons l'occasion de faire des annonces. » Aucune date précise n'avait été donnée, et surtout, aucune assurance que cette réouverture tant attendue des commerces pourrait bien avoir lieu en mai.
Le 29 avril dernier, Emmanuel Macron détaillait le plan de déconfinement, annonçant que les commerces non essentiels pourront rouvrir le mercredi 19 mai 2021, soit après la pont de l'Ascension. Toutefois, cette réouverture des commerces non essentiels devra se faire dans le respect des jauges et des protocoles adaptés à chaque lieu et activité. Ainsi, au 19 mai, les commerces et marchés couverts peuvent accueillir à nouveau du public en respectant une jauge de 8 mètres carrés par client. A compter du 9 juin, cette jauge passera pour ces mêmes commerces à 4 mètres carrés par client.
On rappelle que la situation incertaine inquiétait de nombreux commerçants. Le directeur général de l'Alliance du Commerce et délégué général de l'Union du grand commerce de centre-ville (UCV), Yohann Petiot, ne cachait pas sa colère au micro de France Info : « Cela fera six semaines de confinement national. Il ne faut jamais oublier que certaines entreprises sont fermées depuis le 31 janvier, ce qui fera autant de jours fermés en 2021 qu'en 2020. » Il voulait rappeler au gouvernement que cette fermeture forcée menace la pérennité des entreprises et des emplois.
Yohann Petiot tirait lui aussi la sonnette d'alarme pour protéger ces « entreprises de taille moyenne ou intermédiaire [qui] n'ont reçu comme aide depuis le début de la crise au mois de mars 2020, que le chômage partiel. » Le directeur de l'Alliance du Commerce réclamait « des dates claires, parce qu'une réouverture, cela se prépare. Il faut qu'on arrête de repousser les échéances et qu'on ait des dates claires qui nous permettent de nous projeter et de nous préparer. La date la plus proche sera la meilleure. »