La course au vaccin s'accélère, ces derniers jours, avec plusieurs annonces importantes. Le 9 novembre, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont annoncé que leur vaccin était "efficace à 90%", selon les résultats préliminaires de la phase 3. Puis, ce mercredi 11 novembre, la Russie a annoncé que son candidat vaccin, Spoutnik V, était quant à lui efficace à 92% contre le Coronavirus. Pour autant, rien n'est encore joué et aucun vaccin n'a, jusqu'à présent, reçu d'homologation.
D'après Andrea Ammon, la directrice de l’agence européenne en charge des épidémies, les premières vaccinations contre le Coronavirus pourraient "prendre quelques mois" et avoir lieu, dans l'Union Européenne, au "premier trimestre 2021" : "En étant optimiste, au premier trimestre de l’an prochain mais je ne peux pas être plus précise."
Mais pour l'instant, la situation actuelle en Europe est "très très inquiétante". Andrea Ammon précise que "tous les indicateurs vont dans le mauvais sens" et que dans le contexte actuel, "cela pourrait prendre plus de temps pour faire baisser le nombre de cas que lors de la première vague." Et la directrice de l'ECDC d'enjoindre les Européens à respecter les restrictions sanitaires mises en place dans leurs pays, "aussi difficile que ce soit".
Concernant l'annonce des laboratoires Pfizer et BioNTech, Andrea Ammon l'a trouvé "prometteuse" mais la directrice souligne que cette annonce, "c’est un communiqué de presse et pas une revue par les pairs donc il faut voir quelle sera l’évaluation finale." Après les derniers essais, ce sera à l'Agence européenne du médicament de donner une homologation ou non au vaccin Pfizer, "ensuite il faudra commencer la production et seulement à ce moment-là, on pourra commencer à vacciner."