Comment organiser des Jeux olympiques à l'heure du Covid-19 ? C'est précisément la question à laquelle tente de répondre le Comité d'organisation des futurs Jeux olympiques de Tokyo (Cojo), décalés à l'été 2021 suite à la crise sanitaire et économique mondiale. Alors que le Cojo prévoyait une mise en quarantaine et des règles strictes de contrôle pour les spectateurs venus de l'étranger, ce dernier annonce jeudi 12 novembre un changement de stratégie et un éventuel assouplissement des mesures.
En ce sens, c'est le directeur général du comité d'organisation de Tokyo 2020 (ou 2021), Toshiro Muto, qui explique ce qui a motivé la décision des organisateurs. "Le nombre de spectateurs étrangers étant très élevé, une quatorzaine et une interdiction d'utilisation des transports publics sont irréalistes", souligne-t-il. Bien entendu, ce revirement n'exclut pas la mise en place d'autres règles utiles dans la lutte contre l'épidémie.
Seulement, l'accent sera cette fois plutôt mis sur le contrôle de la propagation, avec un dispositif anti-Covid complet. "Des tests préalables, une surveillance sanitaire, un dépistage minutieux à la frontière, des contrôles après l'entrée et des mesures rapides si des symptômes apparaissent" sont autant d'armes pour les organisateurs d'après Muto. Dans tous les cas, le Cojo entend avant tout contrôler l'ensemble des athlètes présent pour préserver la tenue des épreuves.
Alors que les épreuves olympiques doivent démarrer dès le 23 juillet 2021, l'impératif ultime des organisateurs reste la bonne tenue de l'évènement, sans pépins majeurs. Après le traumatisme du report, le premier dans l'histoire moderne hors temps de guerre, de nombreuses inquiétudes entourent encore son organisation. Certains même envisagent déjà une annulation, pure et simple. Aussi, le Cojo doit rendre ses décisions finales à partir du printemps 2021, avant le mois d'avril.