Le reconfinement de novembre est bien différent de celui de mars. Si les commerces non-essentiels à la vie de la nation sont contraints de fermer leurs portes, cette fois les grandes surfaces ont du également renoncer à leurs rayons non-essentiels afin de ne pas créer une situation de concurrence déloyale à moins de deux mois de Noël.
La grande distribution en colère après la fermeture des rayons non-essentiels
Michel-Edouard Leclerc a partagé sa colère sur les réseaux sociaux après la fermeture obligatoire des rayons jugés non essentiels, le mercredi 4 novembre 2020. Une colère partagée par tous les dirigeants de la grande distribution. [Lire la suite]
Seulement la fermeture de ces rayons n'est pas sans conséquences et les grandes surfaces se tournent alors vers l'activité partielle afin de compenser les pertes. Selon LSA, chez Auchan cela représenterait un manque à gagner entre "25 et 40 % de l’activité des grandes surfaces". L'enseigne aurait par ailleurs déjà pris la décision d'avoir recours au chômage partiels et de reclasser certains de leurs salariés selon l'activité des différents secteurs. En revanche les salariés concernés par le chômage partiel ne verront pas leur salaire compensé par Auchan ce qui entrainera donc une baisse de 16% de leur rémunération sur cette période.
Toujours selon LSA, l'enseigne Carrefour avait également déclaré son intention d'opter pour l'activité partiel mais à 50% pour le mois de novembre. Il est également précisé que le dispositif pourra être arrêté dès la réouverture des rayons non-essentiels. Ce jeudi 12 novembre 2020, les syndicats s'insurgent face à la décision du groupe : 90 000 sur 110 000 salariés sont concernés par l'activité partielle Si les employés touchent la totalité de leur salaire, le syndicaliste Dominique Moualek décrit auprès de France Info une situation qui se rapproche d'une fraude au chômage partiel. "Aujourd'hui, la grande distribution, en clair, dit au gouvernement : 'Vous voulez nous interdire la vente des produits non essentiels, vous allez assumer une partie des salaires de nos entreprises."