Après la Belgique, c'est officiel, la France est touchée par la grippe aviaire. Un foyer d'influenza aviaire hautement pathogène H5N8 a été signalé dans le rayon animalerie d’une jardinerie de Lucciana, en Haute-Corse et 45 départements étaient placés en risque "élevé" depuis le 5 novembre 2020.
Si les Français peuvent s'inquiéter, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Julien Denormandie, s'est voulu rassurant à l'Assemblée nationale en rappelant que "nous pouvons continuer sans risque à consommer du poulet, du canard, de la dinde et des œufs".
De son côté, l'OMS (Organisation mondiale de la santé) signale que des "souches hautement pathogènes [peuvent provoquer] une maladie respiratoire grave chez l'être humain", mais suite à des contacts rapprochés avec des volailles infectées ou avec des objets contaminés par leurs déjections." Les symptômes sont alors proches d'une grippe humaine courante : fièvre, toux, douleurs musculaires, mal de gorge, infections oculaires et infections respiratoires graves, comme une pneumonie, difficiles donc à différencier des symptômes courant du coronavirus.
Le ministre a précisé que les volailles du foyer de Corse, soit "200 à 300 poules", avaient été euthanasiées. La totalité de la France est placée en risque élevé à compter de ce mardi 17 novembre 2020.
Cela comprend la claustration ou protection des élevages de volailles par un filet avec réduction des parcours extérieurs pour les animaux ; l'interdiction de rassemblements d’oiseaux comme les concours, foires ou exposition ; l'interdiction de faire participer des oiseaux originaires de ces départements à des rassemblements organisés ; l'interdiction des transports et lâchers de gibiers à plumes et l'interdiction d’utilisation d'appelants.
À l'échelle locale, "des mesures spécifiques de surveillance et de limitation des mouvements autour du foyer de Haute-Corse ont été mises en place immédiatement pour éviter toute propagation", a déclaré Julien Denormandie.
Les professionnels de la filière seront soutenus par le gouvernement "pour passer ce coup dur, cette crise".