Une déclaration de rassemblement pour 500 personnes a été déposée auprès de la préfecture de Paris, la semaine passée. La raison ? La "liberté d'aller à la messe" bafouée, d'après certains catholiques, qui demandent "le retour des offices".
Vendredi 20 novembre, le préfet de police a tranché : il a autorisé cette manifestation à condition qu'elle respecte les règles sanitaires et "que ne se déroulent pas sur la voie publique des prières de rue. En cas de non-respect de ces prescriptions, les participants seront verbalisés et dispersés" expliquait alors la préfecture.
Mais l'avocat de l'homme à l'origine de la demande a déposé un référé au tribunal administratif, expliquant : "Il n'appartient pas à l'Etat d'énoncer ce que l'on a le droit de dire ou faire lors d'un rassemblement public." En France, les prières de rue ne sont, en effet, pas illégales.
Le tribunal de Paris a rendu sa décision hier et a donné raison au plaignant, considérant "qu'une manifestation sur la voie publique ne peut être interdite par principe, au seul motif qu'elle pourrait être regardée, par son but ou par sa forme, comme la manifestation extérieure d'un culte. La décision préfectorale en tant qu'elle conditionne la tenue d'une manifestation à l'interdiction de faire des prières de rue, porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation."
Les catholiques de Paris vont donc pouvoir se rassembler, ce dimanche à 17h devant l'église Saint-Sulpice. Et prier.
Lieu
Eglise Saint-Sulpice
2 Rue Palatine
75006 Paris 6