Emmanuel Faber, PDG de Danone, a présenté, lundi 23 novembre 2020, le plan d'économies qu'il compte mettre en place. Le but : retrouver la confiance des actionnaires après une chute de près d'un quart de la valeur de l'action Danone. Pour faire entrer de l'argent, et en dépenser le moins possible, Emmanuel Faber a annoncé une suppression d'entre 1 500 et 2 000 postes. En France, entre 400 et 500 emplois vont être supprimés.
Cette décision est l'une des étapes d'un plan de croissance et de rentabilité. L'objectif est de réaliser un milliard d'euros d'économies d'ici 2023. Ce plan prend le relai de "Protein" un programme similaire lancé en 2017 et achevé cette année.
Selon le PDG français, une majorité des économies se fera grâce à la suppression de milliers de postes, essentiellement dans l'administration. Emmanuel Faber a expliqué à l'AFP vouloir « simplifier son organisation et renouer avec la croissance ». Sur son compte Twitter, la multinationale présente ce plan comme une manière de privilégier le local : chaque pays devrait contribuer pleinement à la gestion globale de l'entreprise.
Emmanuel Faber explique au Monde qu'il accompagne l’évolution des consommateurs : « Il y a un retour au local, qui s’appuie sur une reconnaissance croissante des traditions alimentaires. Une volonté des consommateurs de reprendre le contrôle de leur alimentation. »
Dans un communiqué, le patron justifie ses décisions par l'impact de la crise sanitaire dans le monde : « Nos résultats du troisième trimestre reflètent combien ce monde COVID et sa cohorte de mesures sanitaires, de fermetures de frontières, d’incertitude dans le sentiment des consommateurs et de changements de leurs habitudes affectent nos activités. »
Danone affiche un objectif de croissance des ventes de 3 à 5 % à moyen terme, avec une marge opérationnelle étendue à 15 ou 20 %. Un premier palier a été fixé pour 2022, avec le passage de la barre des 15 %. En 2020, la rentabilité prévoit d'être légèrement inférieure aux attentes de la compagnie (14 % au lieu de 16 %).
Le PDG de Danone a promis que les salariés dont le poste était menacé auraient le droit de participer au programme « Future Skill », un plan d'accompagnement et de formation sur deux ans.