Cette inauguration est synonyme d'espoir pour de nombreuses femmes. Le 24 novembre dernier, Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement et Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, ont présenté la première Maison régionale des femmes, située dans le quartier des Batignolles, dans le 17e arrondissement. Cet espace sécurisé peut accueillir une centaine de personnes, et a été créé principalement à destination des femmes sans-abri ou vivant dans les couloirs du métro parisien.
La Maison régionale des femmes dispose de 55 chambres, prêtes à accueillir des femmes vivant dans la rue, des jeunes filles sortant de l'Aide Sociale à l'Enfance qui se retrouvent sans domicile le jour de leur majorité et qui ont pour projet de faire des études ou de suivre une formation, mais aussi des femmes sorties de maternité.
Ce projet est le résultat d'un partenariat et d'un financement de l'Etat et de la Région Île-de-France. L'organisation de ce projet a été confiée à l'association Aurore, qui accompagne les personnes en situation de précarité vers l'autonomie.*
Ainsi, la Maison régionale des femmes n'est pas juste un hôtel ou un centre d'hébergement. L'association se propose d'aider ces femmes recueillies en missionnant trois travailleurs sociaux. Ces derniers, épaulés par 12 personnes en charge de l’hygiène, de la sécurité et des repas et de l'organisation de la vie commune, s'appuient sur un contrat d’accompagnement autour des problématiques individuelles, des droits sociaux, de l’accès à des soins spécifiques, du relogement.
Bien plus qu'un toit, les femmes de la nouvelle maison régionale trouvent un accompagnement physique et moral pour retrouver une stabilité de vie. Selon un communiqué de la région, « les femmes accueillies vont pouvoir bénéficier des soins psychiques, de groupes de parole, d’un soutien psychologique, d’une prévention santé spécifique (planning familial, addictions, prostitution…), de remises à niveau, de formations mais aussi de soins du corps, d’ateliers d’art thérapie. »
L'association Aurore et la région Île-de-France veulent offrir aux femmes en grande difficulté « un véritable parcours de réinsertion, sur le terrain social, administratif, sanitaire, mais aussi juridique et professionnel. L’objectif est de leur redonner confiance, à travers la construction d'un projet de vie et un retour à l’autonomie. »
Selon l’association Aurore, les femmes à la rue représentent aujourd’hui 12% des sans-abri à Paris. Une réalité difficile à voir : une récente enquête de nos confrères de Streetpress montre que les femmes sans-abri se cachent pour survivre.