Manifestations à Paris : bientôt des "mesures concrètes contre les casseurs" promet la mairie

Par · Photos par · Publié le 12 décembre 2020 à 13h46
Alors qu'une nouvelle manifestation s'est déroulée à Paris samedi 5 décembre 2020 contre la loi "sécurité globale" et les violences policières, donnant lieu en fin de journée à des débordements et des dégradations dans la capitale, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a confirmé vouloir tout mettre en œuvre pour "mettre à mal la stratégie des casseurs". Il pointe la responsabilité du gouvernement et se refuse à évoquer un "problème Lallement", le préfet de police titulaire.

Quelle est la réponse de la mairie de Paris face aux débordements répétitifs ? Après la manifestation du samedi 5 décembre 2020, quatrième rassemblement organisé à l'appel du collectif #StopLoiSécuritéGlobale, des débordements ont eu lieu dans le 20e arrondissement de la capitale. 

Le samedi précédent, après une importante mobilisation pacifique, des heurts entre policiers et manifestants donnaient lieu en fin de journée à des dégradations de commerces aux abords de la place de la République. Invité à la matinale de Radio Classique ce lundi 7 décembre, le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a exprimé "un sentiment de ras-le-bol". Face à ce qu'il nomme des "dérives", il s'est engagé au nom de la municipalité à "réfléchir à des mesures concrètes qui permettraient de (s'en) prémunir".  

En ce sens, le premier adjoint a annoncé que "la mairie de Paris prendra l'initiative cette semaine de réunir les acteurs, les pouvoirs publics". L'objectif ? "Mettre à mal la stratégie des casseurs", explique-t-il, sans rentrer davantage dans les détails. Pour Emmanuel Grégoire, s'il reconnaît bien volontiers que "il y a un problème avec la doctrine de sécurité de police à Paris", il pointe surtout du doigt la responsabilité de l'exécutif à ce sujet. "C'est le gouvernement qui a choisi une stratégie d'ordre public avec laquelle nous sommes en désaccord". 

"Il n'y a pas de problème Lallement"

À la question de Guillaume Durand à propos de la responsabilité du préfet de police Lallement, le maire adjoint a affirmé qu'il "n'y a pas de problème Lallement". Sans mettre en cause le controversé préfet de police de la capitale, la question du maintien de l'ordre et de ses dérives relève selon lui du seul gouvernement. "Il est un peu facile de faire porter la responsabilité sur un seul homme", soulignait-il. 

Avant le rassemblement du samedi 28 novembre 2020, qui aurait réuni selon les autorités ou les organisateurs 50 000 à 150 000 personnes entre place de la République et Bastille, le préfet de police Lallement, enjoignait ses troupes  à "tenir la ligne républicaine jusqu'au bout" dans une longue lettre. 

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