Le président de la République rassure les sénateurs face à la polémique autour de la réécriture de l'article 24 de la loi "sécurité globale". Ce mercredi 2 décembre 2020, Emmanuel Macron a reçu le président Gérard Larcher et les présidents de groupes du Sénat à l'Élysée pour leur confirmer l'importance du rôle de l'autre chambre du Parlement dans la réécriture du controversé texte de loi. Après un vote favorable en première lecture à l'Assemblée nationale, c'est maintenant aux résidents du Palais du Luxembourg de proposer une nouvelle réécriture.
Pourtant, les premiers signaux envoyés par l'exécutif depuis les rassemblements du samedi 28 novembre n'allaient pas dans ce sens. Deux jours après, face au soulèvement de l'opinion publique contre le projet de loi et en particulier l'article 24, le Premier ministre décidait la création d'une commission parlementaire indépendante, chargée d'une "réécriture complète" du texte. Le lendemain, Gérard Larcher rappelait en ouverture de séance que "la proposition de loi dont ils souhaitent travailler à la réécriture partielle est transmise au Sénat depuis le lundi 23 novembre dernier, après que les députés l’ont adoptée". "Il revient donc au Sénat et à lui seul de l'examiner et de réécrire, si cela s'avère nécessaire, une ou plusieurs de ses dispositions" affirmait-il.
Pour le président Macron, "il y a eu trop de bruit, trop de suréactions" justifie-t-il aux présidents de groupes du Sénat, comme le rapporte à LCI un des participants au déjeuner. Désormais, le texte de loi doit être examiné au Sénat vers mars 2021. Sauf que les députés veulent revenir sur la rédaction du fameux article. En ce sens, le gouvernement annonçait mercredi qu'il n'était pas possible de "laisser vivre cette ambiguïté sur les objectifs", expliquait le Premier ministre au micro de RMC. Dès maintenant, la commission des Lois travaille à la bonne rédaction de l'article 24. D'ailleurs, Emmanuel Macron n'a pas précisé au cours du déjeuner avec les représentants du Sénat la version qui serait retenue, entre celle de l'Assemblée et celle du Palais du Luxembourg. Réponse avant mars 2021.