Emmanuel Macron et Frédérique Vidal se rendent, ce vendredi 4 décembre, à l'Institut Imagine, le centre de recherche sur les maladies génétiques, situé à l'hôpital Necker. Ils y présentent leur nouveau projet : la création d'une agence nationale de recherche sur les maladies infectieuses et émergentes. Ce nouvel acteur dans la lutte contre les maladies devrait voir le jour dès janvier 2021.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche explique que le but de ce projet est « d’améliorer les recherches, comprendre comment ces maladies émergent, savoir les traiter, et être là en cas de nouvelle crise sanitaire ».
Selon nos confrères de 20 Minutes, cette nouvelle agence doit regrouper « l’Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS) et le consortium REACting, qui coordonne la recherche sur les crises sanitaires liées aux maladies infectieuses émergentes (virus chikungunya, Ebola… et Covid-19). »
De plus, le président de la République profite également de sa visite à l'hôpital Necker pour annoncer le lancement du lieu « Paris Campus Santé », un espace qui permet de structurer une filière de santé numérique, et « faire de la France un leader mondial » dans ce domaine.
A ses débuts, en 2021, Paris Campus Santé sera situé dans Paris. Cependant, l'objectif est de regrouper les différentes structures concernées au Val-de-Grâce, dans l'ancien hôpital militaire. On y retrouverait alors le CNRS, l’Inserm, l’AP-HP, l’agence du numérique du ministère de la Santé, ainsi que le Health Data Hub, la plateforme française de données de santé utilisant l’intelligence artificielle.
Les travaux pour créer ce site aboutiront « dans un horizon de cinq ans ». Libération rapporte que le coût global de cette opération est estimé à 400 millions d’euros dont la moitié issue de fonds publics. Ainsi 45 millions d’euros proviennent du plan de relance en 2021 et environ 180 millions de la Loi de Programmation pour la Recherche, votée à la mi-novembre par le Parlement. De plus, le gouvernement réfléchit toujours pour trouver « un concessionnaire qui aura la gestion du site qui restera propriété de l’Etat ».