C’est un nouveau pas dans la campagne de vaccination contre le Covid-19. Ce jeudi 24 décembre 2020, la Haute Autorité de Santé a validé l’utilisation du sérum développé par Pfizer-BioNTech.
Le 21 décembre déjà, l’Agence européenne du médicament donnait son accord pour l’utilisation du vaccin Pfizer-BioNtech. Le Premier ministre Jean Castex s’était d’ailleurs félicité de cette annonce. « La vaccination débutera dans les 27 pays de l'UE les 27, 28 et 29 décembre. À tous les sceptiques, à tous ceux qui en doutaient, l'Europe a montré qu'elle était bien plus qu'un grand marché : une communauté de destin. C'est sa singularité, et c'est notre force face à la crise » avait-il alors tweeté.
Grâce à ce feu vert de la Haute Autorité de Santé, les premières vaccinations débuteront donc en France ce dimanche 27 décembre. Toutefois, la HAS déconseille ce sérum Pfizer-BioNtech à certaines personnes, à commencer par les femmes enceintes.
« L’administration du vaccin pendant la grossesse n’est pas conseillée (sauf si un risque élevé de forme grave a été identifié lors de la consultation pré-vaccinale) les données de tolérance étant encore insuffisantes pour informer des risques de la vaccination pendant la grossesse » précise ainsi la Haute Autorité de Santé, ajoutant qu’il est aussi "conseillé de ne pas vacciner durant l’allaitement."
Une autre catégorie de la population est visée par ces recommandations : les personnes présentant des antécédents allergiques. « L’utilisation de ce vaccin n’est pas recommandée chez les personnes présentant des antécédents de manifestations graves d’allergie de type anaphylactique, compte tenu des rares cas rapportés en Grande-Bretagne. Des données complémentaires sont attendues sur le sujet » indique la HAS.
Enfin, la Haute Autorité de Santé rappelle qu’il n’y a pas lieu, « à ce stade, de vacciner systématiquement » les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19. Toutefois, ces dernières « doivent pouvoir être vaccinées si elles le souhaitent à l’issue d’une décision partagée avec le médecin » précise la HAS avant d’ajouter qu’il faut, dans ce cas, « respecter un délai minimal de 3 mois après le début des symptômes avant de procéder à la vaccination et de ne pas vacciner en présence de symptômes persistants. »
Par ailleurs, la Haute Autorité de Santé rappelle que la campagne de vaccination ne concerne que les personnes âgées de "16 ans et plus".