Il en fallait bien un... Le ministre de la Santé Olivier Véran annonçait mardi 12 janvier 2021 qu'un premier cas d'allergie sévère au vaccin contre la Covid de chez Pfizer/BioNTech, le seul pour le moment sur le marché (avant l'arrivée de celui de Moderna dans quelques jours), avait été identifié sur le territoire. Un premier cas sur les 138 000 vaccinés mardi, comme l'expliquait le ministre : "nous avons (...) dans le pays un cas d'effet indésirable de nature allergique qui correspond aux effets indésirables constatés à l'étranger", indiquait ainsi Olivier Véran à l'occasion d'une audition par le comité des Affaires sociales à l'Assemblée nationale.
Cinq autres semblent avoir également été "observés en France avec le vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech lors de cette troisième semaine de vaccination : 4 cas de réactions allergiques et 2 cas de tachycardie", comme l'explique l'ANSM, l'Agence nationale du médicament, dans un communiqué. Toujours selon l'agence, leur situation semble avoir évolué favorablement.
Concernant le premier cas, celui-ci correspondait, toujours selon Olivier Véran, aux statistiques par rapport aux autres pays étrangers, avec environ 1 cas pour 100 000 vaccinés. Concernant ces effets indésirables sévères, les scientifiques n'ont pas d'explications précises, mais émettent l'hypothèse qu'ils se déclenchent en raison de la présence dans le vaccin de polyéthylène glycol (PEG), courant dans de nombreux produits comme les shampoings et dentifrices, mais inutilisé jusqu'à présent dans les vaccins.
Concernant les contre-indications, les autorités sanitaires recommandent pour le moment aux personnes ayant déjà fait de graves allergies lors de précédentes vaccinations de ne pas se faire vacciner dès à présent contre la Covid. Mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas "vacciner avec le vaccin Pfizer/BioNTech les patients qui présentent une allergie médicamenteuse ou alimentaire grave", a indiqué de son côté la Fédération française d'allergologie.