Depuis décembre 2020 déjà, les commerçants ont l'autorisation d'ouvrir leurs magasins le dimanche, afin de compenser ces longues semaines de fermetures, lors des derniers confinements. En 2021, ce système pouvait être continué avec un accord préfectoral. Puis, jeudi 14 janvier, Jean Castex a annoncé que la France subirait un nouveau couvre-feu à 18 heures, pour une durée de 15 jours minimum.
Coup dur pour les commerçants, qui ne pourront plus accueillir les clients qui travaillent à temps plein en semaine, qui plus est pendant la période des soldes d'hiver.
Les Soldes d'hiver 2021 prolongés jusqu'au début du mois de mars
Suite à une demande des commerçants, le ministre délégué aux PME Alain Griset a annoncé prolonger les soldes d'hiver de deux semaines, soit jusqu'au 2 mars 2021. L'objectif ? "Compenser le contrecoup du couvre-feu à 18 heures en permettant aux clients d'étaler leurs achats", comme l'explique le ministre. [Lire la suite]
Pour contrebalancer les effets de cette décision, le gouvernement a autorisé les magasins à ouvrir le dimanche afin d'éviter de trop grands rassemblements de personnes le week-end : « des dérogations permettant l'ouverture des commerces le dimanche ont également été accordées par certaines collectivités locales suite aux concertations menées par les préfets. J'invite, là aussi, les commerçants à s'en saisir », a précisé le Premier ministre lors de la conférence.
Cependant, côté commerçants, la nouvelle n'est pas forcément bien accueillie. « Le gouvernement nous dit de respecter les procédures. Actuellement, il faut cinq semaines de consultations pour ouvrir le dimanche. Ce n'est pas possible. Pendant cette période exceptionnelle, quand c'est nécessaire d'ouvrir et ça ne l'est pas partout, il faut qu'on puisse le faire de façon très simple et ce n'est pas le cas aujourd'hui », explique Jacques Creyssel, directeur général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, au micro de BFM Business.
Il ajoute que, si le gouvernement ne simplifie pas les procédures très rapidement, tous les commerces, gros ou petits, vont souffrir. « Les courses alimentaires après 17 heures représentent à peu près 30% du chiffre d’affaires », dévoile Jacques Creyssel. Une partie de ce chiffre d'affaires va être perdu pour les commerçants, qui demandent une libéralisation totale de l'ouverture des magasins le dimanche.