Alors que la France cumule du retard dans sa campagne de vaccination, le Royaume-Uni souhaite de son côté augmenter la cadence dans sa stratégie vaccinale contre le Coronavirus. Alors que le vaccin Pfizer-BioNTech a déjà été injecté à plus d’un million de citoyens britanniques, la Grande-Bretagne débute ce lundi 4 janvier 2021 ses premières injections du vaccin développé par le laboratoire AstraZeneca et l’Université d’Oxford. L'Angleterre devient ainsi le premier pays au monde à administrer ce vaccin.
« Je suis enchanté aujourd’hui de lancer le vaccin d’Oxford, hérité de la science britannique », a ainsi déclaré le ministre de la Santé Matt Hancock ce lundi dans un communiqué. « C’est un tournant dans notre combat contre cet horrible virus et j’espère qu’il redonnera à tout le monde l’espoir que la fin de cette pandémie est en vue » a-t-il ajouté.
Pour l’heure, le vaccin AstraZeneca-Oxford n’a pas obtenu d’autorisation de mise sur le marché au sein de l’Union européenne. En revanche, ce vaccin a été autorisé par l’Argentine ainsi que par l’Inde.
Au total, 100 millions de doses ont été commandées par le gouvernement britannique. Un vaccin bien moins coûteux puisqu'une injection suffit à protéger contre le virus, et que celui peut être plus facilement conservé au froid, ne nécessitant pas de super-congélateur à -70°, contrairement à celui de Pfizer/BioNTech. Pour rappel, en Europe, l'Agence européenne du médicament a indiqué le 29 décembre, que le vaccin d'AstraZeneca avait peu de chance d'être autorisé d'ici le mois de janvier 2021, les informations fournies par le groupe pharmaceutique n'étant pas suffisantes, et le laboratoire n'ayant pas encore déposé une demande de mise sur le marché.
