WhatsApp se retrouve sous les feux des critiques en ce début d’année 2021. Souvenez-vous, il y a quelques semaines, l’appli de messagerie instantanée avait annoncé modifier ses conditions d’utilisation, rendant obligatoire le partage de données personnelles avec Facebook et ses filiales. En cas de refus, il ne serait alors plus possible d’utiliser la messagerie instantanée. Et les réactions n’ont pas tardé, critiquant vivement cette méthode. Et pour cause, jusqu’ici, l’appli veillait à protéger les données personnelles de ses utilisateurs.
Le 8 janvier, WhatsApp a tenu à clarifier la situation dans un communiqué envoyé à Business Insider France. L’appli de messagerie indiquait que ces nouvelles conditions, à valider avant le 8 février, ne s’appliqueraient pas partout dans le monde. Ce partage forcé de données personnelles avec Facebook ne concernerait donc pas les utilisateurs en Europe.
« Il n’y a aucun changement dans les pratiques de partage des données de WhatsApp dans les pays européens (Royaume-Uni inclus) suite à la mise à jour des conditions d’utilisation et de la politique de confidentialité. Pour éviter tout doute, il est toujours vrai que WhatsApp ne partage pas les données de ses utilisateurs européens avec Facebook dans le but que Facebook utilise ces données pour améliorer ses produits ou publicités », a officiellement déclaré WhatsApp dans ce communiqué.
Mais c’était déjà trop tard. De nombreux utilisateurs avaient déjà fait le choix de quitter WhatsApp pour se tourner vers d’autres applis de messagerie instantanée plus sûre, comme Signal.
En réponse, WhatsApp a annoncé reporter de trois mois le changement de ces nouvelles conditions d’utilisation.
"Nous retardons désormais la date à laquelle les utilisateurs devront relire et accepter les conditions", a indiqué le 15 janvier l'entreprise dans un article de blog. Désormais, l’entrée en vigueur de ces nouvelles conditions d’utilisation n’est plus fixée au 8 février, mais au 15 mai.
WhatsApp a également fait savoir à l'AFP que les nouvelles conditions, que les utilisateurs européens doivent tout de même accepter, seront uniquement exploitées "pour développer les fonctionnalités offertes aux comptes professionnels WhatsApp Business."