La région vient en aide aux apprentis, bientôt livrés à eux-mêmes. En pleine crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, des entreprises (en particulier les PME) se voient dans l'obligation de ne plus choisir l'apprentissage pour développer leur activité. Selon les données de la région Île-de-France, quelque 20 000 jeunes apprentis se retrouvent dans les prochaines sans employeur, sur un total de 40 000 en France.
Forcément, Valérie Pécresse se devait d'intervenir. Dans un courrier adressé à l'opérateur de compétences des entreprises de proximité (Opco) dont la rédaction de 20minutes a pris connaissance, la présidente de la région Île-de-France demande expressément qu'une "action de partenariat soit mise en œuvre" pour ces jeunes, afin qu'ils puissent "intégrer une formation professionnelle débouchant sur un diplôme équivalent".
Concrètement, la région Île-de-France mettra à disposition de ces jeunes apprentis un catalogue de plus de 2000 types d'action de formation, qualifiante ou certifiant, qui donnent accès à des diplômes allant jusqu'au niveau master. Aussi, les Aires (dispositif d'aide individuelle) peut désormais financer une formation à hauteur de 14 000 euros. En parallèle, le jeune apprenti (ou élève stagiaire) "percevra la rémunération prévue à cet effet, sur un barème en passe d'être revalorisé de 310 euros à 500 euros, pour tous les jeunes de 18 à 25 ans" confirme la région.
Alors que l'année dernière au début de la crise, 440 000 contrats d'apprentissage étaient signés (+16% entre 2018 et 2019), ces jeunes recrues pourraient se retrouver sans solution dès le 1er mars prochain, date à laquelle la grande majorité de ces contrats d'un an non renouvelable expirent. Et comme l'option d'un RSA pour les moins de 25 est officiellement écartée autant par le ministre de l'Économie que par l'élue Les Républicains, il y a urgence à agir pour ne pas les laisser sur le bord de la route. Surtout en vue d'un éventuel troisième épisode de confinement, désormais plus que probable.