Covid : l'Allemagne classe la Moselle en zone à risque maximale, restrictions aux frontières

Par Laurent de Sortiraparis · Publié le 26 mars 2021 à 13h02
La Moselle en guerre contre la Covid ! Alors que l'exécutif annonçait jeudi 25 février un renforcement des mesures sanitaires dans le département, et en particulier à la frontière allemande, pour éviter toute diffusion, l'Allemagne s'apprête à classer la Moselle en zone à risque maximale. 16 000 travailleurs frontaliers sont toujours suspendus aux négociations entre les deux pays. Le département fait partie des plus touchés en France par l'épidémie.

L'Allemagne emboîte le pas de la France en Moselle. Face à l'augmentation de la part des variants parmi les cas positifs au Covid-19 dans le département, le gouvernement allemand aurait décidé selon les informations révélées par France Bleu Lorraine que le département allait être classé zone à risque maximale de niveau 3. Actuellement, des négociations ont lieu entre les deux pays pour décider du sort des 16 000 travailleurs frontaliers qui passent la frontière tous les jours. 

A priori, la seule possibilité pour ces travailleurs de passer la frontière allemande chaque jour serait de montrer un test PCR négatif, de moins de 24h. Pour le député LREM de Moselle-Est, Christophe Arend, interrogé par France Bleu, ce scénario "serait ingérable". Ce dernier valide par la même occasion la décision du gouvernement allemand. Les deux pays s'accordent en ce moment sur la possibilité de remplacer les tests PCR par des tests antigéniques, moins fiables, mais bien plus pratiques. 

Jeudi 25 février 2021, le gouvernement a annoncé durcir les mesures sanitaires en Moselle, plus particulièrement à la frontière franco-allemande, pour éviter la propagation du virus et une nouvelle explosion des cas dans l'un des départements les plus touchés de France.

En quoi consiste ce renforcement des mesures ? La France va ainsi demander aux ressortissants allemands et aux Français se rendant en Allemagne et passant par la frontière mosellane un test PCR négatif d'au moins 72 heures, dès lundi 1er mars pour tout déplacement non professionnel. "La dérogation de l’obligation de présentation d’un test PCR de moins de soixante-douze heures à l’entrée sur le territoire national sera limitée aux seules activités professionnelles", ont ainsi expliqué Olivier Véran et Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes, dans un communiqué.

Et de poursuivre : "Les frontaliers qui se déplacent pour des motifs autres que professionnels devront donc présenter un test PCR négatif à la frontière". Une situation sanitaire en France également "très préoccupante dans une dizaine de départements", indique de son côté Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, à la sortie du Conseil des ministres, qui pourrait faire appliquer ces mesures dans d'autres départements transfrontaliers, au besoin.

Concernant les travailleurs devant passer la frontière dans le cadre de leur profession, des tests hebdomadaires seront également organisés à la frontière, pour leur permettre de traverser si le télétravail n'est pas possible. "Des patrouilles conjointes de la police française et allemande pourraient être renforcées dans le territoire afin d’assurer l’effectivité de ces mesures", expliquent également les ministres. Ils continuent : "ces mesures viennent compléter l’arsenal déployé par les autorités sur le territoire mosellan". 

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