Les vieux stéréotypes ont la vie dure : les femmes sont souvent considérées comme de mauvaises conductrices. Pourtant, année après année, de nombreuses études prouvent qu'elles sont au contraire moins dangereuses sur la route que les hommes. À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes ce 8 mars 2021, la Sécurité routière rappelle une fois de plus que les conductrices sont moins impliquées dans les accidents de la route, chiffres à l'appui.
En 2019, trois fois moins de femmes que d'hommes sont décédées sur la route. Les hommes représentent 84% des responsables présumés d'accidents mortels la même année. 91% des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident mortel en 2019 sont des hommes. Les femmes tuées sur la route sont à 43% des conductrices (vs 79% pour les hommes tués), à 31% des passagères (vs 9% pour les hommes tués) et à 26% des piétonnes (vs 12% pour les hommes tués).
Ces données sont issues des calculs de la Sécurité routière, qui nous invite à nous débarrasser de nos idées reçues sur la conduite des femmes.
LCI rappelle également que le Sénat s'est régulièrement penché sur cette question, afin de mieux cibler les actions à mener pour réduire le nombre de morts sur les routes. Un rapport rédigé par Chantal Jouanno et Christiane Hummel pointe plusieurs causes à l'origine des idées négatives sur la conduite des femmes.
Ces stéréotypes ont longtemps été alimentés par l'impossibilité pour les femmes de conduire, par les inégalités de représentation dans la course automobile ou la mécanique, ou par des ceintures de sécurité inadaptées à la morphologie des femmes, qui protègent donc moins bien les passagères lors d'accidents.