Manifestation contre l'extrême droite ce samedi à Paris et dans de nombreuses autres villes de France. À l'appel de plusieurs organisations syndicales, politiques et associatives de gauche, une "Marche des Libertés" était en effet prévue ce samedi 12 juin 2021 à Paris.
À travers cette manifestation, les participants ont souhaité marcher « contre les idées d'extrême droite » alors que l'actualité de ces dernières semaines a notamment été marquée par plusieurs incidents impliquant l'extrême droite. « S’allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constitue plus un interdit. Les propos et actes racistes et sexistes au travail et dans la vie se propagent. Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’accentuent gravement », dénoncent les organisateurs à l'origine de cette "Marche des Libertés" prévue ce samedi.
À Paris, le cortège s'est élancé de la place de Clichy à 14h et a rejoint la place de la République en passant par le boulevard Magenta.
Côté personnalités politiques, Jean-Luc Mélenchon de La France Insoumise, Benoît Hamon de Générations, et l'écologiste Julien Bayou ont participé à ce défilé parisien, dont l'ambiance se veut « festive bien différente des traditionnels cortèges syndicaux », a fait savoir le porte-parole de Générations Thomas Portes à l'AFP. Le tout était encadré par un « service d’ordre très musclé », a-t-il ajouté.
Malgré ces promesses de rassemblement bon enfant, Jean-Luc Mélenchon est devenu la cible d'un homme se disant "souverainiste" et « très énervé ». Cet individu a jeté de la farine sur le président de la France Insoumise, « un geste de contestation, comme beaucoup de gens en font », a justifié l'auteur présumé des faits, arrêté peu de temps après son acte et placé en garde à vue pour « violence volontaire sans ITT (incapacité totale de travail) sur personne dépositaire de l’autorité publique », selon une source policière du Monde.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un acte lâche, résultat d'une tension ambiante après qu'Emmanuel Macron ait lui-même été giflé quelques jours auparavant. « Si vous ne me voyez pas plus ému que ça, c’est parce que ça aurait pu être pire… C’est fait pour intimider. (…) Même si c’est pénible, il ne faut pas reculer. Si un jour j’ai un mauvais sort, ils seront responsables », a commenté le député. « La bonne réaction est de faire preuve de solidarité humaine et de sang-froid. Ils ne me font pas peur », affirmait-il en s'époussetant.