Alors que les musées sont contraints à la fermeture depuis fin octobre, les galeries d'art de leur coté avaient pu accueillir le public entre les deuxième et troisième confinements, faisant d'elles l'un des rares lieux où il était possible d'assister à des expositions culturelles. Mais alors que l'ensemble de la France métropolitaine est concernée par un confinement souple, ces lieux ont dû fermer leurs portes à l'instar des autres commerces jugés non-essentiels.
Or, puisque les salles de ventes peuvent poursuivre leur activité de leur côté, le Comité professionnel des galeries d'art dénonce une concurrence déloyale. Une situation qui n'est pas sans rappeler les débats du mois de novembre, lorsque des commerces non-essentiels dont les librairies et les magasins de jouets se plaignaient du fait que des produits similaires aux leurs étaient vendus dans des grandes enseignes et hypermarchés autorisés à ouvrir. Cela avait alors donné lieu à la fermeture des rayons non-essentiels dans les commerces essentiels.
Ainsi, le Comité professionnel des Galeries d'Art a déposé un recours le 26 mars 2021. Le Conseil d'État a rendu son verdict ce mercredi 14 mars 2021 : C'est un non.
"L'atteinte ainsi portée à plusieurs libertés fondamentales, dont la liberté du commerce et de l'industrie et la liberté de création et de diffusion artistique, ne peut être admise que dans un contexte sanitaire marqué par un niveau particulièrement élevé de diffusion du virus susceptible de compromettre à court terme la prise en charge, notamment hospitalière, des personnes contaminées et des patients atteints d'autres affections
Le juge des référés estime que la situation épidémiologique sur le territoire métropolitain est très préoccupante avec des indicateurs épidémiologiques et hospitaliers très fortement dégradés. La gravité de la situation sanitaire justifie donc la fermeture des galeries d’art."