L'été 2021 s'annonce comme celui de tous les défis. Alors que l'épidémie de Covid-19 se poursuit à travers le monde, les pays touristiques se préparent à accueillir des voyageurs étrangers tout en tentant d'éviter une nouvelle vague épidémique. L'objectif : relancer le tourisme, tout en empêchant la propagation de variants inquiétants, comme le variant delta, source de toutes les inquiétudes actuellement.
La France compte bien réaliser ce défi. Outre la mise en place d'un pass sanitaire désormais reconnu par l'ensemble des pays de l'Union européenne, le pays prévoit également d'allouer des doses de vaccins supplémentaires dans les zones les plus touristiques afin que le rythme des injections puisse se poursuivre.
Mais ce n'est pas tout : le gouvernement français prévoit également de tester massivement les touristes étrangers qui viendront en vacances sur le territoire français. Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, avait dans un premier temps annoncé que ces tests de dépistage seraient gratuits pour les voyageurs étrangers.
L'exécutif est finalement revenu sur cette décision : mercredi 30 juin, dans un entretien accordé aux Echos, Gabriel Attal a indiqué que les tests de dépistage contre le coronavirus seront « payants dès le 7 juillet pour les touristes étrangers » venant en France. Ces tests seront facturés « à hauteur de 49 euros pour les PCR et 29 euros pour les antigéniques », a détaillé le porte-parole du gouvernement.
Selon lui, il s'agit d'une « question de réciprocité sachant que ces tests sont payants dans la plupart des pays pour les Français qui voyagent ». Le gouvernement veut donc faire payer les tests aux touristes étrangers, car les touristes français devront payer les leurs lors de leurs voyages internationaux.
Cette mesure du gouvernement ne fait pas l'unanimité : l'ONG Médecins du Monde dénonce une décision « absurde » qui va « à l’encontre de la santé publique et de l’accès des plus précaires au dépistage », affirme-t-elle dans un tweet. L'association interpelle le ministre de la Santé Olivier Véran, rappelant que la situation sanitaire est grave, et que tous les outils de lutte contre le Covid-19 sont nécessaires.
À titre de comparaison, l'Espagne facture 120 euros cette méthode de dépistage et le Royaume-Uni 116 euros. En Suède, la note s'annonce encore plus salée avec un test facturé 300 euros.