Le 29 août dernier, le Japon annonçait suspendre plusieurs lots de vaccins Moderna suite à la mort de deux hommes, de 30 et 38 ans, après l'injection de leur deuxième dose.
Près de 1,63 millions de doses était contaminé et présentait des impuretés. Le ministre de la Santé japonais avait, par ailleurs, indiqué le lancement d'une enquête pour en découvrir la cause ; les deux hommes ne présentant pas de problèmes de santé particuliers ou d'allergies.
Ces doses avaient été rappelées parmi plus de 800 centres de vaccination à travers le pays après avoir reçu "des signalements de plusieurs centres de vaccination, selon lesquels des corps étrangers ont été découverts" dans des fioles non ouvertes. Le 31 août, la région d’Okinawa avait également annoncé suspendre l’utilisation du vaccin Moderna après avoir découvert de nouveaux lots contaminés.
Ce mercredi 1er septembre, la préfecture de Kanagawa vient d'annoncer la suspension d'un nouveau lot de vaccins Moderna après avoir, une nouvelle fois, découvert des particules noires dans un flacon. Depuis cette annonce, les flacons suspects ont été collectés dans le pays par Takeda Pharmaceutical, tandis que Moderna se défend de tout problème de sécurité ou d'efficacité de son vaccin.
Moderna et l’entreprise pharmaceutique espagnole Rovi, chargée de la mise en flacon, ont indiqué que le problème pourrait venir du processus de fabrication. Une enquête a été ouverte par les autorités sanitaires européennes.
Depuis, la firme américaine a confirmé la présence, après analyse, de particules métalliques dans ces lots de vaccins, de "l'acier inoxydable". Selon l'entreprise Rovi, "la cause la plus probable est une friction entre deux pièces de métal installées dans le module de pose de bouchons de la ligne de production, à cause d'un mauvais montage." Mais "la rare présence de particules d'acier inoxydable dans le vaccin (...) ne pose pas un risque excessif pour la sécurité des patients" assure Moderna et Takeda Pharmaceutical dans leur communiqué commun.
Et de préciser : "Des particules métalliques de cette taille injectées dans un muscle pourraient provoquer une réaction locale, mais ne devraient a priori provoquer d'autres réactions graves au-delà de l'endroit de l'injection. Il n'est pas attendu que l'injection des particules identifiées dans ces lots au Japon résulte en un risque médical accru.", se voulant rassurants.
Concernant le décès des deux hommes, le 29 août dernier, les deux entreprises persistent et signent : "Le lien est actuellement considéré comme fortuit. il n'y a pas de preuve" que ces deux décès soient liés à l'administration du vaccin.