En juin 2021, de nombreuses femmes ont enfin vu une avancée dans leurs droits : le Parlement a définitivement voté l'ouverture de la PMA à toutes les femmes (sauf personnes transgenres). Malgré cette avancée, le nombre de bébés nés de PMA ne va pas exploser tout de suite : les délais d'attente pour accéder à la procédure médicale sont de plus d'un an.
La loi est passée avant les mois d'été - une période peu idéale, puisque les grandes vacances sont venues bloquer les décrets d'application de la loi, qui se font encore attendre. La grande réforme du quinquennat d'Emmanuel Macron n'est donc pas totalement remplie. Ainsi, pour débloquer cette situation, le gouvernement a annoncé qu'il allait débloquer huit millions d'euros. Un investissement qui permettra de réduire les délais d'attente de moitié et de répondre aux demandes de femmes toujours plus nombreuses.
Dans l'entourage d'Olivier Véran, on confie avoir été pris de court par le nombre important de demandes : « Il y a un afflux considérable de demandes dans les centres. On s'attendait à 1 000 demandes supplémentaires en 2021, on est déjà plutôt autour de 3 500 », expliquent des proches du ministre à l'AFP.
Le ministre de la Santé n'entend cependant pas se dérober à ses engagements. Une enveloppe de huit millions d'euros doit donc aider à faire avancer la situation. Cet argent servira à financer des équipements et des moyens humains dans les centres médicaux concernés, jusqu'en 2023. La moitié de l'argent sera distribuée cette année, le reste viendra en 2022 et 2023.
Pour superviser ces délais de financement et accompagner les centres qui vont voir leur nombre de patientes augmenter, le gouvernement va mettre en place un comité de pilotage. Selon les informations de BFMTV, ce comité a pour rôle de contrôler la manière dont se déroule la mise en application de la loi sur la PMA pour toutes, autant du côté des professionnels de santé que de celui des patients.
Afin de soutenir et permettre aux couples qui le souhaitent d'avoir un enfant, le ministère de la Santé prévoit de diffuser prochainement une campagne de communication pour encourager le public à faire un don de sperme. De nombreuses associations redoutent en effet une pénurie de sperme dans les mois qui viennent.