La ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, a estimé jeudi lors de son discours de clôture de la concertation sur "Habiter la ville de demain" que les maisons individuelles étaient un "non-sens écologique, économique et social". Des propos qui ont fait polémique, notamment auprès des professionnels de la construction.
Emmanuelle Wargon espère voir fleurir ces prochaines années des logements collectifs, alors que la maison individuelle demeure l'idéal de vie de 75% des Français. Selon elle, le président Emmanuel Macron lui-même trouverait que ce "modèle du pavillon avec jardin n'est plus soutenable" et mène à "une impasse". La ministre évoque même un modèle "derrière nous", un "rêve construit pour les Français dans les années 70".
Les constructeurs se sont dit révoltés face à ces propos "tenus par une élite parisienne" pour la Fédération des constructeurs de maisons individuelles et une "stigmatisation de l'habitat individuel" pour le pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment. Ils regrettent un discours écologique mais "loin des territoires, des habitants et de leurs préoccupations".
Vendredi, elle a regretté dans un communiqué des propos qui ont été caricaturés et insiste sur le fait qu'il n'est pas question d'en finir avec la maison individuelle actuellement, mais qu'il fallait "repenser nos modèles d'urbanisme", avec "d'autres modèles d'habitat, plus durables et plus agréables à vivre, qui pour beaucoup existent déjà en France et ont vocation à se développer en complément de l'offre existante, qui bien sûr demeure".