Lors de son allocution du 9 novembre 2021, Emmanuel Macron a annoncé que la réforme de l'assurance-chômage était toujours en cours d'élaboration : les demandeurs d'emploi devraient même voir quelques changements apparaître dès le 1er décembre prochain. Le président de la République a notamment affirmé que « les demandeurs d'emploi qui ne démontreront pas une recherche active d'emploi verront leurs allocations suspendues. ».
En attendant, le gouvernement continue ses mesures visant à surveiller l'activité des demandeurs d'emploi. Pendant les six prochains mois, il y aura « 25% de contrôles supplémentaires (...), notamment dans les secteurs en tension où il y a beaucoup d'emplois non pourvus, où les chefs d'entreprise ont du mal à recruter », a indiqué Gabriel Attal sur France Info, ce mercredi 10 novembre.
Ce même jour, la ministre du Travail Elisabeth Borne a précisé sur RTL : « Pôle Emploi a fait de l'ordre de 400 000 contrôles en 2019. Dans les six prochains mois, ils vont faire 250 000 contrôles. C'est une augmentation de 25%, spécifiquement sur des secteurs en tension. Les conseillers de Pôle Emploi vont vérifier qu'un demandeur d'emploi répond à des offres, se rend à des entretiens, participe à des sessions de recrutement ou suit les formations proposées. »
Les agents de Pôle Emploi seront donc chargés de ces contrôles, et seront particulièrement vigilants concernant les secteurs du BTP ou de la restauration, qui peinent à trouver des employés depuis la crise économique et sanitaire. Sur son site, l'agence pour l'emploi indique qu'une "recherche active" peut être prouvée en présentant des « copies de lettres de réponse, des invitations à des entretiens... »
Les sanctions en cas de recherche insatisfaisante seront graduelles, promet le gouvernement. « Sur 100 contrôles réalisés aujourd'hui, il y a en moyenne 14 personnes à qui les agents envoient un message, un avertissement, ou à qui on est amené à suspendre les allocations un certain temps, de un à quatre mois », explique le porte-parole Gabriel Attal.
« C'est une évaluation faite sur plusieurs mois, pas un couperet. La réponse est graduée. La première fois on peut supprimer temporairement votre allocation pendant un mois et cela peut aller jusqu'à la radiation si on recommence », a renchéri Elisabeth Borne.