La Guadeloupe, en grève générale, fait face à une crise sans précédent, avec des barrages sur tout le territoire et des violences. Le préfet avait instauré un couvre-feu le 19 novembre pour tenter de mettre fin au blocage de l'ile et aux mouvements sociaux. Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a indiqué vendredi que le gouvernement était "prêt à parler" d'une possible autonomie de la Guadeloupe, dans une allocution télévisée.
"On ne veut plus que Paris décide pour nous", crient certains manifestants, une revendication que le gouvernement semble donc avoir pris au mot. Sur fond de crise sanitaire, les manifestations insistent sur les mauvaises conditions de vie, le manque d'eau potable et de soins mais également le pass sanitaire et l'obligation vaccinale des soignants. Pour répondre à la colère des Guadeloupéens, Sébastien Lecornu indique que selon certains élus "la Guadeloupe pourrait mieux se gérer d'elle-même. Ils souhaitent moins d'égalité avec l'Hexagone, plus de liberté de décision par les décideurs locaux. Le gouvernement est prêt à en parler, il n'y a pas de mauvais débats du moment que ces débats servent à résoudre les vrais problèmes du quotidien des Guadeloupéens".
Dans l'idée d'apaiser les esprits, le gouvernement a indiqué que l'obligation vaccinale des soignants et des pompiers était repoussée au 31 décembre. La contestation a depuis gagné d'autres départements d'Outre-Mer comme la Martinique et Mayotte et pourrait bien ouvrir le débat de leur autonomie dans la foulée. En Guadeloupe, 34,5% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté national, avec un fort taux de chômage, notamment chez les jeunes.