La guerre en Ukraine a entrainé une période de forte récession économique dans le reste de l'Europe et donc en France, alors même que de nombreux ménages français se sentent déjà acculés, chaque mois, avec l'augmentation des prix de l'énergie, un moral des ménages en berne depuis la fin de l'année passée et un pouvoir d'achat au centre des préoccupations des Français. Une augmentation des prix du carburant à la pompe, mais également des prix de certaines manières premières (hydrocarbures, blé, etc.) est d'ores et déjà visible depuis le mois de mars.
En mars dernier, Le Parisien dévoilait que le gouvernement était actuellement en train de réfléchir à une nouvelle solution afin de venir en aide au pouvoir d'achat des ménages les plus modestes. Jean Castex avait été chargé de mettre en place un "plan de résilience" afin de "protéger nos concitoyens et l’économie française."
Toujours d'après Le Parisien, cette aide allait prendre la forme d'un nouveau "chèque inflation" semblable à celui délivré aux ménages les plus modestes à la fin de l'année 2021. Pour rappel, 38 millions de Français gagnant moins de 2000€ net par mois avaient pu toucher une aide de 100€ de la part de l'Etat.
Parmi les autres pistes envisagées par l'Exécutif, la prolongation du "bouclier tarifaire" jusqu'à la fin de l'année 2022 afin de palier l'augmentation du prix du gaz, ainsi que la prolongation du "gel" du prix de l'électricité, en place depuis novembre dernier.
Elisabeth Borne a confirmé le versement d'une aide financière pour les ménages les plus modestes. Les modalités d'attribution et de versement de cette aide n'ont, pour l'instant, pas été arbitrées. Matignon a seulement précisé que celle-ci serait versée en une seule fois, et qu'elle concernerait uniquement les ménages les plus modestes, selon le nombre d'enfants. Selon plusieurs sources, l'aide devrait tourner autour des 100 à 150€.
Comme annoncé par la Première ministre, le 8 juin 2022 au micro de France Bleu, une seconde aide qui prendra la forme d'un chèque alimentaire, devrait également être versée, plus tard, aux foyers modestes. Les modalités de ce chèque alimentaire n'ont pas, non plus, été arbitrées - quelles enseignes, quels produits seraient concernés - mais celui-ci devrait permettre aux familles modestes d'acheter des produits alimentaires tournés vers le local, le durable et le bio.
"Une réflexion sera lancée sur un dispositif ciblé pour permettre à tous les Français d'accéder à des produits de qualité, des produits bio, tel que la convention citoyenne l’avait proposé" déclarait Elisabeth Borne au micro de France Bleu.
