"Ni Macron, ni le Pen", c'est le slogan de ces centaines d'étudiants qui ont bloqué l'Université de la Sorbonne, en protestation contre un second tour où ils ne se sentent pas représentés. En effet, ce dimanche 10 avril 2022, les Français étaient invités à aller voter pour élire leur prochain président, et c'est Emmanuel Macron, président sortant ainsi que Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National qui ont obtenu le plus de voix.
Selon un sondage Elabe, les jeunes de 18 à 24 ans ont voté en majorité, à 34%, pour le candidat de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui s'est retrouvé à la troisième place, seulement 400 000 voix derrière Marine Le Pen. Des étudiants de plusieurs universités, des lycéens, ainsi que des militants antifascistes ne se reconnaissent pas dans ce second tour et ont donc décidé d'occuper La Sorbonne, depuis ce mercredi après-midi, pour signaler leur mécontentement.
Une assemblée générale s'est réunie mercredi soir où les occupants ont fait le choix de ne pas bouger avant le second tour de la présidentielle, votant pour un arrêt des cours jusqu'à lundi minimum. Des négociations sont actuellement en cours entre les occupants, le rectorat, et la présidence de la Sorbonne, alors que les occupants se disent prêts à "tenir un siège". Le président de l'Unef Nanterre, Victor Mendez, indiquait à l'AFP que cette mobilisation de la jeunesse était "un ras-le-bol par rapport à l'aggravation de la précarité, par rapport à l'avenir qui nous est laissé en ce qui concerne l'état de la planète".
Depuis lundi, des étudiants bloquent également les locaux de l'Ecole normale supérieure, sur le campus Jourdan dans le 14e arrondissement de Paris.
