Paris Plages, ombrières, ouverture de la Seine à la baignade, la ville de Paris multiplie les actions pour tenter d'apporter de la fraicheur dans la capitale. Mais cela va-t-il suffire alors que les températures augmentent d'année en année, avec des étés caniculaires ? Ce mois de juillet, la France et Paris ont suffoqué sous des chaleurs impressionnantes, qui ont battu des records, avec plus de 40 degrés dans les rues parisiennes. D'ici une décennie, ce sont dix degrés de plus qui sont attendus, et que la ville va devoir anticiper.
Le Conseil de Paris a mis en place début juillet une mission d'information "Paris à 50 degrés", qui doit travailler sur l'adaptation de la ville à ce scénario probable dans une dizaine d'années. Selon Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris, les projections climatiques pour la capitale indiquent que "les canicules seront de plus en plus fréquentes, de plus en plus intenses, et de plus en plus précoces ou tardives". Et cette accélération est déjà en marche.
L'été de 2003, exceptionnel en son temps, va rapidement devenir une norme, à laquelle les corps vont devoir s'habituer. En effet, le nombre de nuits tropicales va être multiplié par trois d'ici 8 ans, donnant à la capitale un climat similaire à celui de Séville. Il s'agit donc d'une priorité en terme de santé publique, car Paris risque fort de devenir invivable pour les plus vulnérables, avec 50 degrés à l'ombre.
Actuellement, la ville est loin de pouvoir faire face, entre les perturbations dans les transports, les fermetures de classes et les nombreux dysfonctionnements occasionnés. Selon Alexandre Florentin, conseiller de Paris, "il va falloir revoir les couleurs et les matériaux des toits des bâtiments, qui transforment les appartements mansardés en fournaises". À terme, il faudra également réduire la surface de bitume. Depuis l'ère préindustrielle, la température moyenne à Paris a augmenté de 2,3 degrés... pour le moment.
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