Chaque année, ils sont au moins 140 000 étudiants à être concernés par les violences sexuelles et sexistes dans les universités ou les écoles de l'Enseignement supérieur. Des centaines d'agressions sexuelles ont été révélées l'année dernière dans des rapports internes propres à plusieurs écoles prestigieuses, comme CentraleSupélec ou Polytechnique et les besoins en formation sont plus que jamais nécessaires.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a présenté au journal Le Parisien son plan pour lutter contre les violences sexuelles dans ce milieu. L'enveloppe budgétaire du plan sera même doublée, passant d'1,7 million à 3,5 millions d'euros cette année. "On se rend compte qu'il y a un réel besoin d'action, de formation et nous allons donc doubler le budget consacré chaque année à ce plan" explique-t-elle.
Le nouveau slogan de la campagne de communication lancée par le Gouvernement ce weekend, rappelle les fondamentaux du consentement. "Sans oui, c'est interdit", clame la campagne de communication. Pourtant, c'est loin de suffire pour faire bouger les choses. "L'affichage, on sait très bien que ce n'est malheureusement pas toujours très bien vu, et pas toujours affiché au bon endroit dans les établissements", regrette Emanouela Todorova, la fondatrice de l'association "Dis bonjour sale pute".
Le budget va donc servir à financer des associations et des écoles pour qu'elles mettent en place des actions de formation et de sensibilisation. Parmi ces actions, on compte la création de "safe places", des lieux sécurisés où une personne qui se sent harcelée peut se mettre à l'abri si elle en ressent le besoin lors de festivités. Des sessions de formations ont également été lancées et des cellules de signalement se déploient progressivement dans la plupart des universités et des grandes écoles.