En période d'épidémie de coronavirus, les laboratoires sont nos amis. Comme le ministre de la santé Olivier Véran l'avait annoncé dans la soirée du vendredi 7 mars 2020, les laboratoires de ville sont désormais autorisés à réaliser des tests diagnostiques quant aux infections au Covid-19. Jusqu'alors, seuls les laboratoires hospitaliers y étaient autorisés.
Une mesure qui vient s'ajouter aux nombreuses prises de décisions annoncées ce dimanche 8 mars 2020, avec en premier lieu l'interdiction des rassemblements de plus de 1000 personnes jusqu'au 15 avril 2020, a minima. Déjà le 6 mars 2020, le ministre de la Santé annonçait que les pharmacies seront elles-aussi autorisées à produire leurs propres solutions hydroalcooliques. La Haute Autorité de santé permettait dans le même temps les prélèvements en ville dans la plupart des laboratoires.
Aujourd'hui, les autorités soulignent au confrères du Figaro que "les prélèvements pourront se faire dans la plupart des laboratoires, mais l'analyse elle-même sera concentrée sur quelques-uns qui disposent des capacités techniques pour le faire". La Haute Autorité de santé précise dans son arrêté du 7 mars 2020 que "la manipulation des échantillons respiratoires doit se faire dans un laboratoire LSB2", c'est-à-dire ceux qui disposent d'un niveau d'exigence de sécurité biologique.
Mais alors, où faire ces tests et à quel prix ? Pour le prélèvement, comptez 54 euros pris à 70% en charge par la Sécurité Sociale. Le reste de la somme est remboursé par les mutuelles de santé. Ces tests ont deux objectifs bien précis : soit confirmer un diagnostic de coronavirus Covid19 chez un cas suspect, soit vérifier si un patient guéri n'est plus contaminé par le virus. Et ne représente plus une menace pour ses proches.
Pour le deuxième cas de figure, il faut compter 48 heures d'intervalle, afin de certifier par la suite si le cas en question est guéri et surtout s'il n'a plus besoin de rester confiné pour protéger son entourage. Malheureusement, en cas de détection, la prise en charge reste la même que celle pour un virus encore incurable : on peut guérir les symptômes, mais pas le virus en tant que tel.