La mesure votée en mars dernier avait pris fin en juillet 2020, mais face à la recrudescence de cas, le Sénat a voté la suspension du jour de carence pour les agents de la fonction publique malades du Covid-19. Cette mesure vient mettre fin à des situations cacophoniques. Pour bien comprendre, jusqu'à janvier, seuls les salariés "cas contact" en incapacité de télétravailler pouvaient bénéficier d'indemnités dès le premier jour, et continuaient à en bénéficier si leur test s'avèrait positif.
En revanche, les salariés qui tombent malades et sont placés en arrêt maladie à cause du coronavirus (sans être "cas contact") ont un délai de carence de un à trois jours. Ce délai de carence avait bien été supprimé pendant le premier confinement, mais avait été rétabli à la fin du premier état d'urgence sanitaire le 10 juillet.
Elisabeth Borne a reconnu l'imbroglio : "C’est un enjeu de bons sens. C’est vrai qu’on ne peut pas forcément comprendre pourquoi quand on est cas contact on n’a pas de jours de carence, mais qu’on en a quand on est malade", a expliqué la ministre.
Elle reconnait aussi que la mesure devrait aider au respect de l'isolement : "Dans la stratégie qu’on met en place, c’est très important que les gens restent chez eux." Le gouvernement "est en train de finaliser des concertations avec les partenaires sociaux.»
La mesure a été adoptée par le Sénat ce lundi 7 décembre. Elle doit être actée par un décret, pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2021.
Âge recommandé
Tout public
