"Le confinement doit être d’une extrême rigueur. Il faut aller vers un confinement beaucoup plus sévère"... C'est ce qu'a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo, à nos confrères du Parisien hier, samedi 21 mars 2020 concernant l'épidémie de Coronavirus et le triste constat du non-respect des règles par encore beaucoup trop de Parisiens.
Sont pointés du doigt les marchés, encore beaucoup fréquentés, et surtout le non-respect des gestes barrières empêchant la contamination (lavage régulier des mains, se tenir à un mètre de distance des autres, tousser dans son coude, etc.) au sein de ceux-ci, même si "les médecins nous disent qu'il faut essayer de [les] maintenir, car il y a moins de risques de contamination que dans d'autres types de commerces", explique la maire de Paris.
Pourrait-on donc aller vers un fermeture pure et simple des marchés ? A cette question, Anne Hidalgo apporte quelques précisions : "Il faut accompagner les ouvertures de mesures drastiques" explique-t-elle. Et de poursuivre : "On a mis là où il le fallait des barrières de sécurité aux entrées des marchés et devant les étals pour contrôler les flux. On a demandé aux concessionnaires de marquer au sol les distances de sécurité pour responsabiliser les clients". A noter qu'après les images des allées des marchés bondés, diffusées le week-end du 15 mars, la maire de Paris a précisé que les marchés de Barbès, Aligre et Belleville allaient être "sous surveillance renforcée" dans les prochains jours.
Des mesures plus strictes, mais qui pourraient évoluer si les consignes sanitaires venaient à ne toujours pas être entendues et mises en pratique : "Si les consignes de sécurité ne sont pas respectées sur certains marchés, nous les fermerons", explique-t-elle. Une décision radicale qui a déjà été mis en place ailleurs en France, certaines municipalités comme Nice ou Perpignan ayant également mis en place un couvre-feu en supplément, et qui pourrait inspirer d'autres municipalités sur tout le pays.