Coronavirus : minima sociaux, droits des chômeurs... Les annonces d'Edouard Philippe

Par Laurent de Sortiraparis · Publié le 25 mars 2020 à 16h19
A l'occasion d'une conférence de presse, dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de Coronavirus, le Premier ministre Edouard Philippe a donné quelques précisions au sujet des minima sociaux et des droits des chômeurs. La rédaction fait le point sur ces mesures figurant dans les 25 ordonnances dores et déjà adoptées par l'Assemblée Nationale.

Un Premier ministre qui s'est voulu rassurant... A l'occasion d'une conférence de presse, dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus et la récession qui arrive à grand pas, Edouard Philippe a annoncé que 25 ordonnances venaient d'être adoptées dans le cadre de la loi d'Etat d'urgence sanitaire, statuant plus précisément sur l'octroi des minima sociaux et sur la situation des chômeurs en fin de droit.

Des mesures pour la protection des plus vulnérables en partie déjà connues, mais qui se précisent un peu plus. Concernant les minima sociaux, le Premier ministre s'est donc voulu rassurant : "Nous prolongeons l'éligibilité au minima sociaux pendant la période de crise sans réexamen des conditions" explique-t-il. Une prolongation qui concerne le Revenu de Solidarité Active (RSA), le Complémentaire Santé Solidaire (ex CMU-C et ACS), l'Allocation Adultes Handicapées (AAH) ainsi que l'Allocation d'Education de l'Enfant Handicapé (AEEH). Des droits prolongés pendant toute la période du confinement.

Concernant les droits des demandeurs d'emploi, les ordonnances vont dans le même sens puisque les chômeurs en fin de droit se voient également prolongés le temps de l'Etat d'urgence sanitaire. Concernant le mois d'avril, les calculs seront donc basés sur ceux de mars. A noter certains cas particuliers, comme les intermittents qui voit également leurs droits prolongés et la période de confinement "ne sera pas prise en compte dans le calcul de la période d'ouverture de leurs droits et celui de leurs indemnisations", comme l'indique nos confrères de France Bleu

Autres cas particuliers, les intérimaires pour lesquels le chômage partiel est automatique et les saisonniers, dont le chômage partiel est prolongé jusqu'au 15 avril. En revanche, pour l'intégralité des demandeurs d'emploi, les droits pendant cette période sont "neutralisés" purement et simplement.

Le Premier ministre a également fait mention de la trêve hivernale, étendus par ordonnance au 31 mai prochain, Même chose pour la fourniture d'énergie, étendue elle aussi. "L'objectif de ce régime provisoire, c'est de protéger aux mieux nos concitoyens" a par ailleurs rappelé Edouard Philippe. 

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