Le Premier Ministre Edouard Philippe et le Ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran ont à nouveau pris la parole le 19 avril. Faisant un point sur la situation sanitaire dans le pays, Edouard Philippe a tenu à apporter quelques précisions concernant la question des masques.
"En janvier, quand la crise a commencé à être évoquée, nous disposions de 117 millions de masques chirurgicaux. Ce stock doit être rapproché de la consommation hebdomadaire, à savoir 5 millions. Nous avions ainsi 23 semaines d'avance. » a indiqué le Premier Ministre. Puis, « les sources d'approvisionnement se sont taries » en raison de la Chine qui a concentré sa production pour son territoire. « C'est pourquoi nous avons augmenté la production nationale : de 4 millions, nous sommes désormais à plus de 8 millions par semaine » a rajouté Edouard Philippe.
« Nous avons importé plus de masques cette semaine que ce que nous en consommons. Ces bons chiffres nous permettent d'envisager un élargissement de la politique de distribution de masques [chirurgicaux] ces prochaines semaines » a-t-il conclu avant de céder la parole au Ministre de la Santé.
Ce dernier en a profité pour confirmer que « les stocks de masques se sont renforcés. Cette augmentation nous a permis ces derniers jours d'améliorer la distribution des masques auprès des personnels soignants ». Olivier Véran a ainsi annoncé le destockage, dès cette semaine, de « 5 millions de masques » pour les soignants toutes catégories comme « les ambulanciers, préparateurs en pharmacie, sage-femmes, aides domiciles, manipulateur radio. » A terme, le gouvernement souhaiterait étendre la distribution de ces masques chirurgicaux aux personnes malades du covid-19.
Le ministre de la Santé a également confié que les masques, dits grand public, sont, après études, à même de garantir la sécurité sanitaire des français. Ces masques grand public pourraient par la suite être distribués dans les mairies et les commerces. Olivier Véran a toutefois tenu à préciser que les masques ne remplaceront jamais les gestes barrières. « Porter un masque et considérer qu'on peut toucher quelqu'un, lui serrer la main, c'est faire une erreur » s’est-il justifié.
On rappelle qu'Anne Hidalgo a indiqué, dans un entretien pour le JDD, ce 19 avril, qu'à « la mi-mai, tous les Parisiens pourront être équipés » de masques en tissu, qui seront disponibles dans les pharmacies. La maire de Paris a précisé que 500 000 masques seront d'abord distribués fin avril « aux personnes les plus à risques à savoir les aînés, les personnes ayant des maladies chroniques et les femmes enceintes ».