Pas d'encadrement des prix pour les masques grand public pour lutter contre le coronavirus... C'est ce qu'a indiqué Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Économie et des Finances, lors d'une conférence de presse tenue lundi 27 avril 2020. Un encadrement pour lequel elle s'est dit "réticente", de peur de "freiner l'innovation", précise-t-elle, allant à l'encontre de ce qui avait été décidé il y a plusieurs semaines en ce qui concerne le gel hydroalcoolique, dont les prix avaient été plafonnés.
Cette réticence, la secrétaire d'Etat l'explique : "Un masque peut avoir différentes caractéristiques, qu'il s'agisse du nombre d'utilisations, de marques éventuellement. Pour ces raisons, l’approche qui consiste à dire ‘il y a un prix maximum’ risquerait de freiner l'innovation". Une volonté affichée de ne pas encadrer les prix, mais ce n'est pas pour autant que le gouvernement ne s'autorise pas un droit de regard. Celui-ci "suit de très près ce sujet pour éviter tout abus", poursuit-elle, expliquant que pour l'Etat, un prix raisonnable reviendrait à "à peu près 20 centimes par usage".
"L'objectif est de permettre aux Français de se servir en masques en fonction de leur budget" a-t-elle également indiqué. Et de continuer : "J'ai demandé à La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes de me faire des propositions dans les 48h, permettant de garantir l'accessibilité des masques". Quant aux annonces sur le sujet, il faudra encore attendre quelques jours. A noter qu'en Italie, le gouvernement a décidé de plafonner les prix, comme nous m'explique nos confrères du Huffington Post. Un exemple que pourrait suivre l'Etat français.