Alors qu'à compter du 11 mai, certains français risquent de retourner sur leur lieu de travail, beaucoup cherchent à se procurer des masques grand public. Si les pharmacies sont déjà autorisées à en vendre dans leur officine depuis le 26 avril, les buralistes pourront en commercialiser à compter du 4 mai. Mais qu’en est-il des grandes surfaces ?
Interrogée à ce sujet le 29 avril sur BFM Business, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’Etat à l’Economie, avait confié que des masques grand public seront vendus dans certaines enseignes de la grande distribution à partir de la semaine du 4 mai, puis dans toutes les enseignes dès le 11 mai.
"(Je travaille à) mettre en place des canaux de distribution pour que les Français trouvent des masques à porter de leur domicile et de leur budget. J’ai obtenu un accord avec la grande distribution pour que certaines enseignes vendent des masques dès la semaine prochaine et toute les enseignes le 11 mai", avait-elle confié.
Mais alors dans quelles enseignes faut-il se rendre pour se procurer des masques dès le 4 mai ? Dans un communiqué, le ministère de l'Economie et des Finances ainsi la Fédération du Commerce et de la Distribution indiquent que Auchan, Aldi, Carrefour, Colruyt, Cora, Groupe Casino, Intermarché, Leclerc, Lidl, Netto, Supermarché Match, Système U "confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai".
Et combien faudra-t-il débourser pour s'en procurer en grandes surfaces ? Ces masques coûteront "entre 2 et 3 euros pour les masques lavables réutilisables, soit entre 10 et 30 centimes l'usage", a ajouté Agnès Pannier-Runacher. Pour les masques papiers à usage unique, ils seront vendus par les grandes enseignes à prix coûtant.
Dans quelles enseignes de la grande distribution acheter un masque dès le 4 mai ?
Chez Carrefour, des lots de 5 ou 10 masques à usage unique sont directement vendus en caisse à prix coûtant, soit 58 centimes. Pour celles et ceux qui recherchent des masques en tissu, Le Parisien indique que les premiers prix seront "à moins de un euro".
Toujours selon le quotidien, la boîte de 50 masques chirurgicaux est vendue en caisse au tarif de 29,54 €, "à raison d’un achat par semaine et par personne", dans les hypermarchés Casino, mais aussi chez Intermarché et Netto.
Franprix, du Groupe Casino, met en vente dès le 4 mai, un million de masques à usage unique par lot de 10, 20, 25 et 50. Côté prix, comptez 29,90 € pour une boîte de 50 masques chirurgicaux, 15,90 € la boîte de 25, 12,90 € la boîte de 20, et 6,90 € la boîte de 10 masques. Concernant les masques en tissu, ils seront disponibles dans les supermarchés Franprix d’ici le 11 mai au tarif de 2,20 €. L'enseigne compte également commercialiser des masques réutilisables en partenariat avec la marque Armor-Lux, vendus à 3,90 € à compter du 11 mai également.
De son côté Lidl met en vente des lots de 50 masques chirurgicaux directement en magasin ; la boîte est vendue au prix de 30 €.
Autres enseignes, autre procédé puisque Intermarché et Netto mettent en vente des lots de 50 masques chirurgicaux vendus au prix coûtant de 29,54 € mais disponibles uniquement par réservation en ligne. Chaque réservation est limitée à un lot.
Pour l'enseigne Leclerc, il faut compter entre 50 et 60 centimes le masque à usage unique. Ceux-ci sont vendus à l'unité ou bien par lot de 10 à l’accueil du magasin. Pour les masques en tissu réutilisables, il faut débourser 2 ou 3 €.
Enfin, chez Monoprix, les masques à usage unique sont commercialisés au tarif de 29,90 € le lot de 50 masques ou 6,90 € le lot de 10 masques. Pour les masques en tissu, lavables 10 fois, le lot de 2 masques est vendu au prix de 4,40 €.
"Il y aura assez de masques pour tout le monde le 11 mai"
Le 28 avril, lors de son allocution dévoilant le plan de déconfinement du gouvernement, le Premier ministre Edouard Philippe a évoqué la question des masques, indiquant qu’ « il y aura assez de masques pour tout le monde, le 11 mai » et que le port du masque sera obligatoire dans les transports.
Invitée de BFMTV le 27 avril, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’Etat à l’Economie et des Finances avait expliqué attendre encore des réponses de la part des grandes surfaces. « J’attends que la grande distribution nous fasse un point très précis sur où ils en sont de leur approvisionnement, à quelle date ils prévoient de mettre à disposition leurs masques et à quel prix ils prévoient de le faire. Nous avons des discussions pour que le prix auquel ils prévoient de mettre les masques soit très compétitif pour les familles à petit budget ».
Agnès Pannier-Runacher avait également indiqué qu’il n’y aurait pas d'encadrement des prix pour les masques grand public pour lutter contre le covid-19. « Un masque peut avoir différentes caractéristiques, qu'il s'agisse du nombre d'utilisations, de marques éventuellement. Pour ces raisons, l’approche qui consiste à dire ‘il y a un prix maximum’ risquerait de freiner l'innovation » avait-elle précisé.