Nous avons une boutique rue Beaubourg dans le 3ème arrondissement et un e-shop. La fermeture de la boutique pendant le confinement a été comme pour beaucoup de commerçants un coup dur, mais grâce au soutien de notre communauté en ligne qui a continué a passé des "commandes solidaires" ( avec livraison après le confinement), on a pu éviter le pire.Maintenant, il faut préparer l'après et c'est peut-être le plus compliqué. L'usine principale avec laquelle on travaille qui se trouve en région Grand-Est est actuellement réquisitionnée pour fabriquer des masques. On n'a aucune idée de la date à laquelle on va pouvoir produire notre nouvelle collection et nos stocks, malgré le volume de vente réduit, finissent par s'épuiser.A défaut de pouvoir planifier la logistique, on se concentre donc sur les aspects créatifs car on a plus de temps pour faire du modélisme, tester de nouveaux modèles, de nouvelles matières ainsi que rechercher les motifs et les couleurs des prochaines collections. ça c'est un peu l'aspect positif : pouvoir créer tranquillement avec moins de contrainte de temps et sans la pression habituelle qu'on retrouve dans le monde de la mode.On réfléchi aussi à la meilleure manière d'accueillir les clientes et protéger nos salariées à partir du 11 mai. On va devoir s'adapter aux nouvelles contraintes en mettant en place un nouveau fonctionnement, comme par exemple ne pas avoir plus de 3 clientes en même temps dans l'espace de vente, proposer du gel hydroalcoolique dès l'entrée dans la boutique, des charlottes pour les essayages de turbans etc....Mais pour nous le déconfinement ne rime pas forcément avec la fin des ennuis car avec les bars et restaurants qui resteront fermés, on s'interroge sur la fréquentation qu'on aura. Et tant que les usines de confections seront réquisitionnées, un compte à rebours assez angoissant continuera à défiler.
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