Après le Remdesivir ou encore le Bamlanivimab, le Calquence pour lutter contre la Covid-19 ? Après que le groupe pharmaceutique AstraZeneca ait annoncé dans un communiqué avoir lancé un essai clinique sur ce traitement pour évaluer son effet contre les chocs cytokiniques, celui-ci vient de faire un point sur les avancées de l'étude, actuellement en phase 2. Et les nouvelles ne sont pas très bonnes... Et pour cause : le laboratoire a annoncé que les essais de sa phase 2 "n'ont pas satisfait à son critère d'évaluation principal".
Selon le groupe pharmaceutique, l'ajout de Calquence au traitement contre la Covid-19, dans les cas de détresse respiratoire, n'a, comme nous l'expliquent nos confères de Boursorama, "pas augmenté la proportion de patients qui sont restés en vie et exempts d'insuffisance respiratoire dans les études".
Cet essai clinique, intitulé CALAVI, partait du postulat que le Calquence (Acalabrutinib), un inhibiteur sélectif de la tyrosine kinase de bruton (une enzyme qui agit dans la production de cytokines, responsable de la réponse inflammatoire exacerbée dans les poumons) pouvait être efficace pour atténuer les chocs cytokiniques (cette "tempête inflammatoire" qui, associée à un syndrome de détresse respiratoire aiguë, peut s'avérer fatale pour les patients) et donc augmenter les chances de survie des patients hospitalisés. L'idée ? Éviter aux patients de finir sous assistance respiratoire. Un médicament utilisé à l'origine dans le traitement de certains types de leucémie.
Cet essai s'est divisé en deux parties : la première a voulu comparer l'ajout de Calquence au soin standard pour les patients hospitalisés n'étant pas en soin intensif, tandis que la seconde consiste en la même procédure, cette fois-ci pour un groupe de patients en soin intensif. "Avec cet essai, nous apportons un nouvel éclairage à la communauté scientifique et nous espérons démontrer qu’en ajoutant le Calquence au soin standard, cela va réduire la nécessité de placer les patients sous respirateur et cela augmentera leur chance de survie" expliquait ainsi José Baselga, vice-président exécutif recherche & développement en cancérologie chez AstraZeneca.
"Étant donné le rôle bien documenté de la Tyrosine Kinase de Bruton dans la régulation de l’inflammation, il est possible qu’inhiber cette protéine avec l’Acalabrutinib (le principe actif du Calquence, NDLR) pourrait apporter un bénéfice clinique au patient présentant une maladie pulmonaire avancée due au Covid-19" soulignait de son côté le docteur Louis M. Staudt, chef de la branche malignité lymphoïde au National Cancer Institute.