Covid long : près d'un quart des malades souffrent de problèmes persistants après la maladie

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 16 juin 2021 à 15h52
Selon une étude américaine, près d'un quart des personnes qui ont contracté le Covid-19 subissent des problèmes de santé persistant plusieurs mois après la maladie.

Ce que les médecins craignaient en mai 2020 a été scientifiquement prouvé par une étude américaine réalisée par Fair Health, parue ce 15 juin. Des symptômes et des effets secondaires du Covid-19 peuvent persister longtemps après qu'une personne soit tombée malade. Selon cette étude, près d'un quart des personnes ayant contracté le Covid-19 font face, un mois après ou plus, à des problèmes de santé qu'ils n'avaient pas ressentis avant leur infection.

Les auteurs de ces recherches écrivent que « même si de nombreux patients guérissent du Covid-19 en l'espace de quelques semaines, certains présentent des symptômes persistants ou nouveaux plus de quatre semaines après avoir été diagnostiqués ». Ceux qui ont subi des formes graves de la maladie ont plus de risque d'avoir des effets secondaires sur le long terme : sur les personnes analysées de l'étude, près de la moitié des individus hospitalisés en raison du coronavirus ont au moins un symptôme persistant.

Les problèmes de santé les plus recensés sont des douleurs (maux de tête, migraines, douleurs musculaires...) pour 5% des personnes, et des difficultés à respirer, dans 3,5% des cas. On note ensuite des cas d'hyperlipidémie (concentration de lipides dans le sang) ou d'hypertension, une grande fatigue, de l'anxiété, ou des problèmes intestinaux. 0,21% des personnes mentionnent également des acouphènes, un mois ou plus après avoir été malade.

Les médecins appellent cette condition "Covid long". Ils ignorent encore pourquoi certaines personnes subissent de tels problèmes après avoir contracté le virus. En France, la ministre Roselyne Bachelot a confié en souffrir.

Cette étude a été menée à partir des données de 1,960 million d'Américains diagnostiquées positives au Covid-19 entre février et décembre 2020. Les scientifiques ont exclu des sujets d'étude les malades ayant indiqué souffrir des symptômes évoqués plus haut avant leur infection. Ne sont pas non plus étudiées les personnes souffrant de maladie longue, comme un cancer ou une insuffisance rénale. 

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