Depuis plusieurs jours, les habitants du Nord avaient une épée de Damoclès au dessus de la tête. En effet, les indicateurs épidémiologiques montraient que la situation sanitaire était en train de se dégrader dans le département, avec une augmentation du taux de positivité et des nouveaux cas.
Dès jeudi, le préfet de la région, Michel Lalande, avait indiqué que "le passage des départements de la région en zone rouge est inéluctable, que ce soit lundi ou dans les jours suivants."
Or, le taux d'incidence (le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants) dans le Nord est à ce jour de 57,9; et pour rappel au dessus de 50, le département passe en zone rouge, soit en "zone de circulation active du virus". C'est désormais chose faite pour le Nord depuis le samedi 5 septembre, par décret du Premier ministre.
Passer en zone rouge signifie que le préfet du Nord pourra prendre rapidement, probablement dès aujourd'hui, des mesures restrictives supplémentaires et imposer de nouvelles règles sanitaires pour lutter contre la propagation et la circulation du virus.
Ainsi, il ne serait pas étonnant que ce dernier décide de fermer de certains établissements à certains horaires, comme à Marseille, ou encore d'imposer des restrictions de circulation pour les personnes. Par ailleurs, la dérogation à l'interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes n'est plus possible pour les habitants du département.
Le Nord rejoint donc les 27 autres départements français classés désormais en zone rouge, à l'instar de la Corse-du-Sud, la Haute-Corse, la Côte-d’Or, le Bas-Rhin, la Seine-Maritime ou La Réunion récemment.
