La rentrée 2020 dans l'enseignement supérieur menacée par le coronavirus. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, a demandé ce lundi 14 septembre aux acteurs du secteur un "effort collectif" face au regain de forme de l'épidémie de Covid-19. Plus d'une "dizaine de clusters" ont été identifiés dans des universités ces derniers jours.
Au lendemain de la réunion avec les acteurs de l'enseignement supérieur, mardi 15 septembre 2020, la ministre a tenu une conférence de presse pour préciser ses actions. Elle estime qu'il y a actuellement un "relâchement des consignes sanitaires notamment des gestes barrières". Ainsi, elle en appelle à "l'engagement collectif et à la responsabilité individuelle des étudiants".
Concernant la division du travail en présentiel ou à distance, Frédérique Vidal a tout de même tenu à "ce qu'il y ait du présentiel à la rentrée, parce qu'il est important que les enseignants et les étudiants se retrouvent" souligne-t-elle. De manière générale, elle a souligné que son ministère "fait dans la dentelle" et que "chaque décision est prise au plus près du terrain". Le cas par cas semble inévitable, même si elle précise que le présentiel concernera "surtout les premières années qui découvrent le monde de l'enseignement supérieur et qui ont besoin de s'y faire des repères humains".
Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, la ministre avertit sur le fait que "les dernières données confirment que la multiplication de nouvelles contaminations est majoritairement liée à des rassemblements privés (soirée étudiante, privatisation de bars...) asosciés à un relâchement des consignes sanitaires, notamment des gestes barrières" souligne-t-elle.
D'ailleurs, rien qu'à l'université de Rennes-1, l'Agence Régionale de Santé a recensé 43 cas de coronavirus. Aussi, de nombreux établissements ont d'ores et déjà choisi de diviser le temps de travail des étudiants cette année, avec 80% en présentiel, et 20% avec des cours à distance.