La Direction régionale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une série de tests sur les gels hydroalcooliques disponibles sur le marché français, afin de vérifier leur efficacité. Les résultats s'avèrent alarmants en cette période de pandémie : un gel sur sept est non-conforme, et donc dangereux. La raison ? Une teneur en alcool insuffisante pour éliminer les virus et les bactéries.
Dans son communiqué, publié le 18 novembre 2020, la DGCCRF explique avoir effectué ses tests sur les gels hydroalcooliques les plus « susceptibles de révéler des dangerosités », c'est-à-dire les produits possédant des emballages ou des étiquettes incohérents. Au terme de cette étude, l'organisme a découvert que, sur plus de 180 prélèvements, « 73% des produits analysés à ce jour ont été déclarés soit non conformes (38%) soit non conformes et dangereux (35%). »
Plus précisément, la DGCCRF note que 21 produits (13% des produits analysés) « ont présenté une teneur en alcool insuffisante et se sont donc révélés non conformes et dangereux. » De plus, même si la teneur en alcool était suffisante, 36 produits (22% des produits analysés) ont également été déclarés non conformes et dangereux en raison d’un « étiquetage minimisant les dangers présentés par ces produits (principalement le danger de leur inflammabilité) et 61 produits (38%) ont été reconnus non conformes du fait d’un étiquetage incomplet ou incorrect. »
Concrètement, cela signifie que ces produits défectueux ne peuvent pas nettoyer vos mains efficacement et les débarrasser des virus et bactéries qui s'y trouvent. Pour choisir le bon gel hydroalcoolique, la DGCCRF recommande de vérifier les étiquettes : un produit efficace doit contenir au moins 60% d'alcool (éthanol, propan-1-ol ou propan-2-ol).
L'organisme appelle à ramener les produits non conformes là où vous les avez achetés. Romain Roussel, directeur de cabinet de la DGCCRF, affirmait à France Info que les prélèvements et les tests vont continuer jusqu'à la fin de la pandémie, afin de retirer du marché les produits sans effet en 48 heures.