La Covid et son lot de symptômes... Après avoir survécu à la fièvre, à la toux, aux maux de tête, à la fatigue, à la perte de goût et/ou d'odorat ou encore aux problèmes respiratoires, les anciens malades du coronavirus expérimentent pour certains un symptôme des plus curieux, séquelle de la maladie selon toute vraisemblance : la phantosmie. Mais la phantosmie, qu'est-ce que c'est ?
Il s'agit d'une "hallucination olfactive", liée à une inflammation des nerfs olfactifs et qu'expérimentent ceux ayant été touchés par une perte d'odorat. Ainsi, les personnes ayant eu ces symptômes au moment de leur contamination sentiraient, des semaines plus tard, des odeurs (généralement désagréables) qui n'existent pas. Concernant ces odeurs, elles s'apparenteraient à celles de quelque chose de grillé, brûlé, à du fer, de l'essence et autre. Une "séquelle" à ne pas confondre avec la "parosmie", qui peut également être expérimentée par certains anciens malades de la Covid et consistant, tout comme la phantosmie, en un remplacement d'une odeur par une autre, désagréable, par le cerveau.
Deux affections qui ne sont pas exclusives à la Covid, puisque celles-ci sont communes lors de rhinites virales, par exemple, ou pour d'autres troubles olfactifs de ce type. Concernant la phantosmie, cette séquelle semble toucher un tiers des anciens malades, comme l'expliquent Camille Ferdenzi, chercheuse CNRS au Centre de recherche en neurosciences de Lyon : "Pour l’heure, sur 300 répondants qui ont eu le Covid, un tiers environ déclare sentir des odeurs fantômes, rapporte la chercheuse. Et chez une vingtaine de personnes, les odeurs de fumée, de brûlé et de cigarette reviennent", indique-t-elle au sujet d'une enquête en ligne, "Qualité de vie et pertes olfactives et gustatives durant la crise sanitaire du Covid-19", conçue par l’équipe Neuropop du centre.
Pour en venir à bout, une seule solution : tout comme pour l'anosmie (perte d'odorat), il faut rééduquer son nez à sentir les odeurs. Une affection qui, quoiqu'il arrive, disparait avec le temps.