"Le confinement strict comme en mars-avril (2020) serait en mesure de réduire fortement la circulation épidémique". Le 29 janvier dernier, le Conseil scientifique recommandait au gouvernement d'instaurer un troisième épisode de confinement dans toute la France pour contrer la propagation du Covid-19. Ce mercredi 24 février 2021, pratiquement un mois plus tard, la préconisation des "sages", qui conseillent le gouvernement sur la gestion de la crise sanitaire, est publiée.
Aussi, cet avis du Conseil scientifique arrive alors qu'une journée cruciale dans la lutte contre l'épidémie se profile. Ce jeudi 25 février 2021, le Premier ministre Jean Castex doit s'adresser aux Français dans une conférence de presse, pour probablement annoncer un durcissement des mesures sanitaires. Et l'option d'un confinement total, au moins partiel, est plus que jamais sur la table des décideurs. Pour les membres du Conseil scientifique, les mesures de confinement étaient essentielles afin de réduire "rapidement le nombre d'hospitalisations" liées au Covid-19.
Confinement strict d'un mois
Dans le même avis, les "sages" rappelaient même que "le confinement d'un mois ne serait pas capable de supprimer l'épidémie". Ainsi, les experts anticipaient déjà la décision du gouvernement de ne pas confiner et de maintenir seulement le couvre-feu. Avec un avertissement limpide : sans confinement, "l’émergence de variante du virus va rendre le contrôle de l’épidémie en France encore plus difficile dans les mois qui viennent", et l'on pourra alors "s'attendre à ce que le nombre d'hospitalisations dépasse rapidement celui observé durant la première vague de la pandémie".
D'ailleurs, les membres du Conseil scientifique affirmaient que la seule manière de ramener le nombre de nouvelles contaminations en dessous de 5000 cas positifs par jour reste le confinement total et strict. À l'image de ce que répète le ministre de la Santé Olivier Véran depuis de nombreux mois, les "sages" prônaient un renforcement massif de "la stratégie de dépistage-tracement-isolement", qui reste selon eux "un point clé pour accélérer la diminution de l'incidence" en France. Depuis le début de la semaine, la moyenne du taux d'incidence s'est stabilisée au-dessus de 200 en France, et dépasse 300 à Paris.