Pharmacie, médecins généralistes ou centres de vaccination : les lieux pour se faire vacciner contre la Covid-19 se multiplient de plus en plus en France. Jeudi 4 mars, Jean Castex promettait une accélération de la campagne de vaccination en France. Le week-end suivant ces annonces, de nouveaux centres éphémères ont ouvert leurs portes.
Invité chez TF1, le Colonel Grégory Allione, directeur départemental des Sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône, a expliqué que ces centres seraient gérés par des pompiers, des soignants, « des libéraux, d'autres professions des services communaux qui se sont mobilisés pour la logistique, pour les infrastructures. »
Dans les départements prioritaires, ceux placés sous surveillance renforcée, des doses de vaccin supplémentaires ont été distribuées et attendent d'être injectées. Pour administrer ces traitements le plus rapidement possible, les équipes mobilisées espèrent pouvoir travailler les week-ends. « Le centre sera ouvert début avril (pour l'administration de la seconde injection). Par contre, je suis en train de passer la consigne pour que nous ne démontions pas ce soir. Nous souhaitons renouveler le week-end prochain », ajoute le Colonel.
Puisque le gouvernement semble vouloir accélérer l'immunisation des citoyens contre la Covid-19, pourquoi ne pas mettre à profit ces deux jours de la semaine ? Le problème vient des stocks de vaccins disponibles. Olivier Véran ne prévoit pas de distribuer de doses supplémentaires pour permettre aux centres de travailler les week-ends. « Lorsqu'il y a suffisamment de vaccins pour justifier d'ouvrir des centres le week-end, nous le faisons. Si tous les vaccins sont écoulés pendant la semaine, on ne va pas demander à des gens d'ouvrir le week-end pour rien », a justifié le ministre de la Santé.
Il est cependant possible que certains territoires puissent accueillir les patients volontaires les week-ends : on attend une livraison de près de 10 millions de doses de vaccins en mars, soit le double de ce que la France avait reçu en février. Olivier Véran reste donc favorable à l'ouverture de ces centres éphémères, qui peuvent être disséminés partout en France, au plus près de la population.
« À chaque fois qu'un vaccin est disponible sur le territoire, il faut qu'un Français soit vacciné. Les livraisons de vaccins augmentent dans notre pays et vont encore augmenter. Cela nécessite d'augmenter le nombre de centres (...) et de créer à certains endroits des centres plus ou moins pérennes, éphémères. Nous avons fait le choix en France de ne pas avoir 40 centres géants, mais plus d'un millier de centres pour que les gens n'aient pas à faire trop de route », assure le ministre de la Santé.
Le gouvernement a pour objectif d'atteindre les quatre millions de personnes vaccinées à la mi-mars. Ce lundi 8 mars, on compte 3.772.579 premières injections de vaccin et 1.920.395 deuxièmes injections réalisées.